Petite parenthèse au milieu de mon joli séjour marocain chez Touda Ecolodge pour vous parler d’un sujet qui m’énerve depuis plusieurs années et en particulier depuis que j’ai ouvert le blog mais qui n’a, malheureusement, aucune solution à mes yeux…
Quand j’ai commencé à vous raconter ma petite vie illustrée de photos il y a maintenant 3 ans, je n’avais pas trop idée des conséquences que ça allait avoir sur mon futur. En quelques mois, les statistiques du blog se sont envolées, et d’un petit journal pour raconter nos aventures aux amis et à la famille, les articles étaient lus par plusieurs centaines de personnes par jour. Ca m’a ouvert énormément d’opportunités professionnelles (je suis pas sûre qu’on ouvre des opportunités, m’enfin bon, vous voyez…), ça m’a fait rencontrer des gens géniaux et complètement fous de talents, ça m’a fait voyager… Bref, c’est une merveilleuse aventure que je vis depuis quelques années.
Mais ça a aussi le mauvais côté de voir mon travail utilisé sans autorisation. Parce que oui, certains ont du mal à le comprendre visiblement, mais c’est MON travail. Certes c’est le plus beau métier du monde, je l’adore et je ne vois pas le temps passer mais ça reste un travail, ça demande de l’énergie, des sacrifices et ça me permet d’aller au Carrefour City du coin m’acheter des patates pour me nourrir et ainsi ne pas décéder.
Je prends des photos tous les jours, je les retouches, des gens me paient pour les avoir et l’Etat se sert gracieusement dans mon chiffre d’affaire.
Visiblement, toutes ces informations ont du mal à arriver aux cerveaux de nombreuses personnes et c’est régulièrement que je retrouve mes photos, sans aucun copyright ou mention de mon nom sur les sites Internet et autres supports de communication. Un burger par-ci, des cupcakes par-là… Alors je me bats mais j’avoue être bien souvent lassée… J’essaie de rester gentille, je suis un peu bisounours de nature, mais parfois, mon commentaire « Pourriez-vous, AU MOINS, citer mon nom » disparaît comme par enchantement…
Faire des photos pour illustrer un site Internet est payant. Et encore que, mon côté bisounours fait que pour mes endroits chouchous (comme le Vasco et leur nouveau site trop beau qui tue), c’est avec grand plaisir et même une petite fierté que je leur fais des photos tout spécialement. Nombreuses sont les petites boutiques de Toulouse qui m’ont demandé très gentiment l’autorisation d’utiliser les photos que j’avais faites, et j’ai toujours accepté. Je sais à quel point se lancer est compliqué et j’aime me dire que j’ai pu filer un mini-coup de pouce en leur faisant quelques photos. Mais quand on les prend sans autorisation, et que même après plusieurs messages (bonjour Cup’nCake), j’e n’ai aucune réponse et que ma photo apparaît toujours, comment dire…
Mais je ne vais pas non plus aller au commissariat du coin pour ça, je suis lassée… Alors quand je tombe sur une de mes photos utilisée sans autorisation, j’envoie un petit message, la personne s’excuse et puis voilà.
Au début, je ne mettais aucun copyright, ensuite j’ai commencé à mettre le nom du blog dans un coin, histoire que quand on me les pique sans rien me dire, on voit quand même la source. Mais je ne voulais pas non plus mettre un énorme coup de tampon en plein milieu de la photo.
Et puis voilà qu’hier, on me prévient qu’un type sur Facebook s’est amusé à me voler plein de photos, à gommer mon nom et à mettre le sien à la place. J’étais folle, surtout quand on voit les 9700 abonnés qui badent ses photos. Surtout quand on sait que je ne suis pas la première victime, que toutes ses photos sont volées et qu’il n’habite pas en France et que Facebook s’en bat le steak.
Y aurait eu un bout de téton qui dépassait, croyez-moi, son compte aurait été bloqué dans la minute… Combien j’ai de collègues photographes qui publient de magnifiques photos et qui se font bloquer pour un bout de peau. Et là, preuve à l’appui, rien à faire. Ca m’écoeure. Après avoir rempli un formulaire, ces photos ont été retirées, mais combien d’autres photographes se sont fait voler sans le savoir.
Si vous souhaitez le dénoncer à votre tour, peut-être qu’à force…
https://www.facebook.com/hakim.tamazgha
Ca arrive tellement régulièrement, mes photos reprises par un fleuriste avec le superbe travail de Poppy Figue pour vendre ses pauvres créations, copyright gommé. Le nombre de sites de « photographes » que je vois avec des photos récupérées à droite à gauche pour vendre des prestations au rabais…
Et rien à faire de toute façon. Alors oui, je vais mettre mon copyright plus gros. Si je veux le placer correctement, je dois le faire photo par photo, ça va me prendre un temps fou. Et tout ça pour quoi… Un coup de tampon sur Photoshop et c’est plié de toute manière. Bref. Ca m’énerve. Bref. Il n’y a pas de solution de toute façon. Juste râler un petit coup par ici pour me soulager 😉
Un jour, mes photos seront dans un grand magasine, et ce jour-là, ces idiots les découperont pour décorer leurs toilettes.
D’abord.