De bleu à l’orange, de l’eau au désert…
Après Pétra, on a pris la route direction Aqaba. Je ni tenais pas particulièrement mais j’ai compris que ça tenait à coeur à Charlotte de voir par elle-même qu’il n’y avait rien à y voir, ça me fait rire quand elle est comme ça (#cascai). Après une route pleine de tempêtes de sable et quelques demi-tour à chercher notre route, on a fini par trouver South Beach… Ce n’est pasq très beau et il y a un vent de folie. Pas question de tenter du snorkelling, l’eau turquoise est remplie de méduse. On ne fait pas long feu et on part rejoindre nos hôtes pour cette nuit avec qui on aura passé une super chouette soirée à discuter et cuisiner…La route pour atteindre le centre du désert de Wadi Rum est totalement hallucinante (on voit même un bébé dromadaire !). On rejoint le village jusqu’à la maison de Nomad Days tour chez qui on a réservé deux jours de rando et une nuit à la belle étoile… Notre guide, Abdullah, est vraiment, vraiment trop cool, c’est un amour tout zen avec qui on va un peu partout. Durant ce premier jour, on aura pu marcher dans un canyon, grimper, escalader, courir sur une dune, pique niquer un repas délicieux au milieu de nulle part et conduire une jeep en plein désert… C’était complètement magique, je suis tombée amoureuse de cet endroit…Pour le coucher du soleil, Abdullah nous a amenées sur un super spot d’où on pouvait voir la frontière entre le désert blanc et le désert rouge. Le ciel s’est enflammé pendant qu’on est allés faire un peu d’escalade alors que Charlotte lisait son bouquin sur un rocher. Le temps semblait suspendu…
Une fois arrivées au camp pour la nuit, on a du dormir dans une tente à cause du vent mais je me suis quand même amusé à faire quelques photos des étoiles. Le repas était un peu spécial avec une dizaine de personnes qui mangeait face à un mur où les guides jouaient des instruments façon dîner-spectacle, j’aurais bien aimé que la journée à la cool à manger tous ensemble sans chichi continue mais bon…
J’ai vraiment eu du mal à aller dormir tant c’était beau, j’ai rarement vu autant d’étoiles de ma vie, c’était incroyable, envoûtant… Je savais que ce serait la dernière fois et refermer la porte de la tente et me dire que quand je la re-ouvrirai elles seraient toutes parties a été très difficile…Premier lever de soleil réussi de ce séjour, OUF. Tous ces réveils à l’aube n’auront pas été vains. Et quel lever… Voir le désert rougir à chaque rayon de soleil qui apparaissait était dingue… Pendant que Charlotte médite sur un rocher, je me perche sur un autre et admire ce spectacle magique. Abdullah vient ensuite nous récupérer et on commence notre première rando de la journée. On grimpe, on grimpe, jusqu’à arriver tout en haut avec une vue incroyable sur l’Arabie Saoudite. L’endroit était plein de fossiles incroyables. C’est complètement fou de ce dire que ce désert était une mer il y a quelques millions d’années. On prend le temps de papoter avec Abdullah de tout et de rien, de son grand-père qui vit encore dans le désert et ne supporte pas de passer ne serait-ce que quelques heures au village (qu’on trouve nous déjà désertique)…Après avoir fait des câlins à de gentils dromadaires curieux, on a croisé des bédouins qui ont donné une boule blanche dure comme un cailloux à Abdullah. Il nous explique que c’est du lait de chèvre avec du sel, ce qui permet la conservation en plein désert, qu’on peut manger comme ça (Charlotte en est fan) ou faire bouillir pour cuisiner… Deuxième rando de la journée, il nous laisse au milieu de rien en nous indiquant une petite montagne au loin qu’on doit rejoindre… Et quand on arrive, la nappe est posée, le repas préparé (encore une fois trop bon) et on passe un super moment tous les trois. Après ça on est allés marcher dans un canyon, c’est complètement incroyable comment les paysages changent.On peut dire que ce voyage incroyable a pris fin ici, en rentrant au village, on a décidé de zapper la dernière étape incertaine (le wadi mujib) et on a rejoint la petite ville de Madaba où on a passé la nuit avant notre dernière journée à Amman pour prendre l’avion. Après une expérience comme ça, mon appareil photos est resté au fond de mon sac mise à part pour immortaliser une jolie rencontre avec une étudiante syrienne adorable dans un café avec qui on a pu discuter de plein de choses plus ou moins gaies mais qui nous ont encore plus fait prendre conscience de la chance qu’on avait de pouvoir explorer le monde et découvrir tous ses trésors…