Ok, le titre est un peu drama, mais… Quand même, plutôt vrai ! Ici les vacances c’est en novembre et les destinations ‘chaudes’ et sans avion se font rares. Après la Corse l’année dernière qu’on avait adoré, on a eu envie d’aller un petit peu plus loin et de se tenter la Sardaigne en van. Spoiler Alert : c’était pas ouf.
Un départ compliqué...
En soi partir en Sardaigne en novembre n’est sûrement pas la pire idée. En revanche partir la semaine où une tempête se déchaîne dans en Europe, un peu plus. Si vous avez suivi les nombreuses péripéties pour aller en Corse, vous imaginez nos tête quand à 30 minutes d’arriver à Toulon pour prendre le ferry, on reçoit un mail comme quoi il est annulé à cause des conditions météo. Direction l’hôtel (pas envie de se prendre la tête pour trouver un spot où dormi en van dans une grande ville avec un chat et un chien), par chance on arrive à booker un billet pour le lendemain soir.
Le plan était de prendre un ferry jusqu’à Ajaccio puis rejoindre Bonifacio pour prendre un second bateau qui nous amènerait en Sardaigne. Sauf que si les gros bateaux avaient repris du service, pas les petits… On est donc restés bloqués à Bonifacio sous la tempête le temps que les traversées reprennent. Heureusement le spot faisait plutôt rêver !
Il aura fallu attendre 3 jours mais on aura finalement réussi à débarquer sur la côte sarde, non sans mal (au téléphone la compagnie nous disait qu’il n’y avait plus de billets à vendre, heureusement on est allés directement au port et on a réussi à être sur liste d’attente et à embarquer sur le premier bateau).
En arrivant on avait plus grand chose à manger dans le van et une chose nous obsédait : trouver des pizzas. Malheureusement tout était fermés, les rues qu’on traversait semblaient à l’abandon total. On a fini par se retrouver à un petit port avec un resto pas super avenant mais on a eu nos pizzas (surgelées, j’avais vraiment l’impression de manger une Sodebo haha mais tellement attendue que délicieuse).
On a ensuite roulé directement jusqu’au premier spot, près pour la randonnée du lendemain !
Casa Luna
Cette petite plage et ses grottes me faisait presque autant envie que l’idée de manger une pizza italienne avec un verre de Prosecco ! Et je l’ai eu autant que j’ai eu ces derniers…
J’avais juste vu que le départ de la rando était au bout d’une impasse en bord de mer, j’étais plutôt confiante pour le spot dodo. On est arrivés à la nuit tombée, finalement il n’y avait que quelques places en bord de route (interdites mais à cette période on le tente toujours).
Puis Julien a eu la bonne idée de regarder les avis sur l’endroit et beaucoup de personnes racontaient s’être fait casser leur van durant leur absence, dont certaines récemment. GÉ. NIAL. Autant vous dire que ça nous a bien refroidi pour la rando du lendemain, avec la poisse qu’on a pour les voyages, on a préféré pas jouer. On a fait un tour vite fait sur la plage au petit matin (avec Padmé parce qu’on a aussi appris que quasi toutes les plages étaient interdites aux chiens…) puis on a filé jusqu’au prochain spot.
Canyon Gorropu
Arrivés en bas il a commencé à pleuvoir et les grandes roches sont devenues super glissante, je flippais trop que Leia se casse un truc, elle était surexcitée d’arriver à toutes ces piscines naturelles, elle passait de l’une à l’autre en sautant (et glissant) partout. A l’entrée du canyon il y avait une corde et un monsieur dans une petite cahute. En gros de ce que j’ai compris on pouvait aller visiter le canyon (dans lequel on était pas encore donc, on était à la rivière) et de l’autre côté une jeep nous récupérait et nous remontait contre 18€/pers.
J’avais à la fois envie de voir le canyon et en même temps j’étais saoulée qu’une fois de plus il ferme la nature surtout pour y amener une jeep. Je suis complètement d’accord de fermer/rendre payants certains accès pour réguler mais je doute des intentions bienveillantes du principe de remonter les gens en voiture. Bref. On est remontés à pieds…
700m ça pique un peu mais en y allant tranquille (2h), ça passe tout seul !
Cala Goloritzé
Pour mon plus grand bonheur le soleil est revenu (mais fut furtif) pour la découverte de ce qui est une des plus belles plages de l’île : cala Goloritzé. On ne peut y accéder qu’à pieds ou en bateau (comme pour sa voisine Cala dei Gabbiani). Le point de départ se fait en haut du village de Baunei, il y a un grand parking où on peut visiblement dormir en saison (en payant au restaurant) mais encore une fois tout était fermé, on s’est donc permis de faire du camping sauvage. La randonnée (et la plage) était interdite aux chiens, Julien est resté au van pendant que je faisais l’aller-retour dans la matinée (j’étais deg car arrivée à 5 min de la plage il y avait une sorte d’aire de pique nique et un panneau ‘je reste là’ avec un chien. J’en ai conclu qu’on aurait tous pu venir jusque-là et faire chacun son tour sur la plage…).
Je suis descendue par les escaliers (un peu flippants) et j’ai vite déchanté de la carte postale à laquelle je m’attendais. Quasi toute la plage était à l’ombre et la mer un peu agitée. Je me suis posée quelques minutes mais il faisait trop froid pour chiller sur le sable, je suis repartie quasi aussi tôt (oui les gens sur la photos donnent l’impression qu’on était en plein été mais je vous assure qu’il caillait ! Les allemands que voulez-vous que je vous dise…).
Saline Torres
On a levé le camp dans l’après-midi pour arriver à notre premier camping, celui-ci était désert tout comme les alentours. on a juste pris le temps d’aller à la plage pour faire gambader Leia (j’avoue vu d’en haut c’est assez fou surtout avec le coucher de soleil). Après une bonne nuit de sommeil et surtout une douche chaude, on a voulu partir faire une petite balade en haut de la tour mais il a commencé à pleuvoir (j’avais prévenu que c’était un peu le thème de la semaine !).
J’avais repéré une jolie plage à Cap Ferrato, mais arrivés là-bas, on a vu des bris de verre par terre et on a flippé avec toutes ces histoires de van cassés (alors qu’on était au milieu de la nature). On est donc allés la voir chacun notre tour (GÉNIAL les vacances en amoureux…). Le soleil commençait à sortir et c’était vraiment trop beau ! J’y serai bien rester la journée à bouquiner et tenter de me baigner mais l’insécurité italienne en aura décidé autrement, on a repris la route à la recherche d’un supermarché…
Ça a été ensuite la tempête, on a continué à se balader mais honnêtement la météo était vraiment catastrophique. On a fait un tour à Cagliari, la capitale, c’était le bordel, compliqué de circuler, compliqué de se garer… On a fait un stop rapide pour déjeuner dans le restaurant le moins sexy de l’île et pour faire des machines au village d’à côté. Face à ce déluge incessant, on a pris une chambre pour être à l’abris et confort pour la nuit. Le lendemain on a cherché un endroit nature où on pourrait se poser et laisser Padmé vadrouiller car les derniers jours avaient été vraiment pourris (certes pour tout le monde mais encore plus pour un petit chat aventurier !).
Notre secret spot du voyage...
Après un petit dej’ dans un resto à côté de l’hôtel, on a voulu aller promener Leia au port et à la plage du village mais c’était une carrière en travaux.. SUPER. Non mais je vous jure ce voyage haha).
Julien a tourné sans trop savoir où on allait à un moment (on utilisait aucun GPS, seulement la carte papier). La route était interminable avant de finir à un croisement ‘plage – prison’, autant vous dire qu’on a choisi la plage…
Et là on est arrivés sur un spot de rêve en haut de la falaise, au milieu des dunes avec une vue incroyable. Après un tour rapide à la plage car il recommençait à pleuvoir, on a chillé dans le van pendant que Padmé explorer les environs.
Puis est arrivé LE plus beau coucher de soleil de ce roadtrip. J’ai sauté dehors avec Leia, Padmé nous a rejoint et on a profité jusqu’à la dernière minute.
Ce petit moment m’a fait un bien fou ! Et m’a un peu réconcilié avec ce voyage… On savait cependant que ça n’allait pas durer et on a décidé d’avancer la date du retour. On avait prévu de rentrer par l’Italie mais il y avait encore beaucoup d’inondations dans le pays. Ça allait sûrement être une grosse galère alors on a fait un Porto Torres > Toulon et on est rentrés en France profiter des gens qu’on aime pour nos derniers jours de vacances.
Un joli retour
Je ne sais pas si c’était pour nous narguer ou pour nous faire un joli adieu mais la Sardaigne nous a offert un magnifique soleil pour notre dernier jour…
Le matin je suis allée promener Leia sur le sentier côtier et j’ai croisé le chemin d’un papi ne parlant pas un mot de français ni d’anglais, mais avec des gestes, de la patience, on se comprenait, en tout cas suffisamment pour faire toute la balade ensemble, qu’il me raconte son fils dentiste, le décès de sa femme… On a fini au port avec un chocolat chaud. Il est allé nous acheter des croissants pour être sûrs qu’on aurait quelque chose à grignoter sur le bateau. Vraiment trop mimi.
On a également eu le temps de manger notre première (vraie) pizza, de boire un verre de Prosecco, certes pas dans le restaurant le plus mignon et le plus dolce vita, mais on pourra dire qu’on aura mangé italien…
Ce n’est pas le meilleur article voyage que ce blog ait connu, vous avez été courageux si vous êtes arrivés jusqu’ici ! J’aurais pu zapper tout simplement cet article mais j’avais envie de garder une trace de ces quelques jours, certes pas toujours facile, mais quand même très jolis et avec les êtres que j’aime le plus au monde. Cette île est magnifique, mon rêve serait d’en profiter en plein été mais sans aucun touriste haha. J’ai tenté la version automnale, je ne sais pas si je la recommanderai (vraiment pas de chance, cette tempête était quand même exceptionnelle, il fait normalement encore très doux à cette période). De plus j’ai senti une réelle insécurité pour le van et une galère pour les animaux qui ne sont pas acceptés sur les plages et certains sentiers de randonnée. Si vous avez des questions n’hésitez pas à venir discuter avec moi sur Insta !