Comme vous le savez sûrement, Padmé et Leia nous accompagnent dans toutes nos aventures depuis 2021. Si la décision de prendre un chien était mûrement réfléchie, celle d’avoir un chat nous est un peu tombée dessus… Cette petite boule de poils a traversé un soir de juin devant Sullivan alors qu’elle n’avait pas encore 2 mois. Quand je l’ai récupéré dans le fossé, j’étais bien loin de m’imaginer qu’on allait la garder. C’étant sans compter le coup de foudre de Leia, le craquage de Julien et moi qui n’est aucune raison lorsqu’il s’agit d’animaux.
En réalité, durant les 2 jours où on lui cherchait activement une famille, outre le fait de s’y attacher comme jamais, on a aussi pu observer un petit chat très adaptable et qui avait l’air de vivre sa meilleure vie sur la route. Ce que je pensais compliqué s’est avéré au final complètement fluide et pour rien au monde je ne reviendrai en arrière.
Si chaque animal est différent et que le plus important reste bien sûr leur bien-être et donc d’être à l’écoute de leurs besoins, j’avais envie de partager avec vous comment on s’organise pour qu’elles vivent leur meilleure vie sur les routes avec nous !
RIP les fleurs séchées dans un van quand on a un chat.
Vivre en van avec son chat
01. La route
Beaucoup de chats ne supporte pas les transports. De notre côté on a eu la chance de trouver Padmé alors qu’elle était encore minuscule. Dès le lendemain on avait beaucoup de route qui nous attendait et on appréhendait un peu. Finalement elle a dormi comme un bébé tout le long.
Maintenant elle a pris l’habitude de se glisser sous la couette dès qu’on met le contact. Je suppose que ça la protège du bruit et des vibrations. Les fois où on a du prendre une voiture, on l’a trouvé moins à l’aise et elle avait tendance à miauler, on a alors recréé cet environnement protecteur avec son sac à dos (dont je vous reparle plus bas) et tout s’est finalement bien passé.
Si votre chat est adulte je vous conseillerai d’y aller petit à petit et d’essayer de lui créer un petit cocon où il pourra se sentir en sécurité.
02. La propreté
Une des choses les plus importantes pour les chats ! Du coup, l’apprentissage de la propreté est facilité, voir inutile. Padmé a attendu le lendemain que j’aille acheter de la litière versée dans une bassine de fortune pour faire ce qu’elle avait à faire. Du coup là aussi, on s’est vite rendu compte qu’il n’y aurait aucun souci.
Dès le début, elle a passé beaucoup de temps avec nous dehors (autour du van ou en balade), du coup elle a pris l’habitude de faire ses besoins à l’extérieur. Ce qui je dois dire est très pratique !
Mais comme il peut nous arriver d’être dans le van assez longtemps sans sortir, ou de devoir la laisser seule plusieurs heures, on préfère assurer le coup avec une litière. Cette dernière sert aussi la nuit pour être sûrs qu’on est pas réveillés à 6h du mat’ par un petit chat pressé de sortir.
Celle qu’on a choisi prend très peu de place et peut se replier lorsqu’on en a pas besoin. Elle se ferme également en entier et peut donc se transporter facilement (par exemple quand on prend le ferry ou qu’on doit dormir une nuit à l’hôtel). On utilise des granules naturels et il n’y a aucune odeur.
03. La liberté
Il était inpensable de se dire qu’on allait avoir un chat enfermé dans 5m2 à longueur de journée. Quand on a pris la décision de la garder, on s’est aussi dit qu’on l’habituerait à nous suivre partout. Les premiers mois elle était tout le temps attachée avec une longue longe, que ce soit autour du van ou en balade, puis lorsqu’on l’a sentie suffisamment autonome, on a commencé à la laisser en liberté (vers 6 mois). Ça demande du lâcher prise et beaucoup de confiance, mais aussi quelques précautions.
Lorsqu’on l’a eu, elle était vraiment minuscule mais il fallait pouvoir la sortir et l’habituer rapidement à être en laisse. On a donc filé dans une animalerie pour acheter le plus petit harnais qu’on trouvait. On l’a ensuite bidouillé car il était encore bien trop grand et on lui a mis tout en jouant dehors, en lui donnant du thon, bref plein de petites choses pour qu’elle pense à autre chose. En une journée c’était réglé et elle n’a jamais râler pour le mettre, ou on a jamais senti que ça puisse la gêner. Au contraire, elle l’associe à l’extérieur et vient le réclamer le matin !
Une seconde chose qui nous paraissait indispensable pour qu’elle puisse profiter de sa liberté où qu’on soit sans nous ronger les sangs était un traceur GPS. J’ai cherché le plus petit du marché, mais aussi celui qui me paraissait le plus efficace même dans des zones peu couvertes et qui pouvait servir dans toute l’Union Européenne : Weenect. Il est attaché à son harnais dès qu’elle sort et l’application nous permet de connaître sa position en temps réel mais aussi de la faire sonner. C’est vraiment une grande tranquillité d’esprit.
Et pour finir, parlons du rappel ! Même si ça reste un chat et qu’elle n’en fait donc qu’à sa tête par moment, on lui a rapidement appris son nom en l’appelant dès qu’on lui servait des croquettes, puis régulièrement lorsqu’elle était dehors pour lui donner du thon. Maintenant on essaie de garder un bon équilibre entre les moments où on l’appelle pour la faire rentrer et ceux où c’est juste pour manger un bout de thon, jouer et la laisser repartir, ce qui permet qu’elle n’assimile pas le rappel à une privation de liberté mais à des choses agréables.
Il est vrai que depuis qu’elle voyage avec nous, nos habitudes quotidiennes on un peu changé pour ce qui concerne le camping sauvage. Là où avant on dormait n’importe où, maintenant on fait attention que ce soit safe pour elle (en particulier avec les routes, parkings, etc). Du coup on se retrouve plus souvent en campings qu’avant. Mais je le vois de manière plutôt positive : on a découvert les campings à la ferme et les aires naturelles et j’adore. On garde le côté nature mais on a gagné en confort, c’est un petit budget en plus mais qui a fait du bien à toute la famille.
On la laisse vagabonder à chaque spot, qu’on soit en camping ou dans la nature et elle ne part jamais loin. Son point de repère est vraiment le van, elle revient régulièrement nous faire un coucou mais aime passer ses journées dans la végétation. Elle revient tous les soirs dès qu’on ouvre le lit pour dormir avec nous (au début on ne lui sortait les croquettes qu’à ce moment là de la journée pour être sûrs qu’elle aurait envie de revenir, maintenant on lui donne quand elle a envie parce qu’on a vu qu’elle revenait plus pour nous, ou le lit… Que pour manger !).
04. randonner avec un chat
Dans les activités qu’on ne voulait pas sacrifier, il y avait bien évidemment la randonnée. On a rapidement trouvé une solution en la prenant avec nous (dès les premières semaines pour l’habituer) ! En effet, ça aurait posé souci de la laisser dans le van toute la journée, à la fois parce qu’elle aime bien trop être dehors et surtout en cas de journée chaude.
Par sécurité (rencontre avec des chiens, coup de stress, etc) elle est toujours attachée lorsqu’elle nous suit. Dès qu’elle fatigue ou qu’elle n’a plus envie, on la met dans son sac à dos qu’on laisse ouvert (il y a une sécurité) afin qu’elle puisse profiter comme elle a envie, dormir ou regarder le paysage. Le modèle que j’ai choisi est top car il a le même système d’attaches qu’un sac de rando et vient reposer sur les hanches le poids est donc bien réparti. Il nous sert aussi si on va au restaurant avec elle ou n’importe où où elle a besoin de se sentir chez elle et en sécurité.
Vivre en van avec son chien
01. La sociabilisation
Voyager ou vivre en van avec son chien implique que vous allez croiser beaucoup d’humains, mais aussi beaucoup d’autres chiens, des chats, des poules, des chèvres et j’en passe. Il est donc indispensable à mes yeux d’avoir un bien éduqué et sociable. A vrai dire je trouve ça important même sans la vie en van mais c’est un autre débat…
Malheureusement c’est ce point qui nous a retenu d’adopter un chien plus âgé en refuge avec qui il y aurait sûrement eu un long travail à faire. Avoir un chiot nous a permis de la plonger dans le grand bain dès le départ (bien que le confinement soit arrivé à ce moment-là, oups).
Elle sait qu’elle ne doit pas aller se balader seule sauf si on l’y autorise, ce qui permet de ne pas avoir à l’attacher lorsqu’elle est en dehors du van, elle revient au pied dès qu’on lui demande et ignore les autres animaux sauf si on lui dit qu’elle peut aller jouer avec. Ces différents points me paraissent essentiels au bien-être d’un chien qui va voyager en van : pas de mise en danger en vagabondant, pas de conflit…
Tout ça nous permet également de la prendre partout avec nous (boutiques, restaurants, chez les clients, etc). On y reviendra, mais laisser ses animaux seuls dans un véhicule peut s’avérer dangereux donc c’est un point vraiment très important pour nous de pouvoir les prendre PAROUT.
02. LES ENDROITS AUTORisés
Sauf que… Ils ne sont pas autorisés partout. Effectivement. Même si on a la chance d’habiter dans une région hyper dogfriendly, il nous arrive d’être confrontés à des interdictions.
Dans les parcs nationaux tout d’abord. Il est important de vérifier que les chiens sont autorisés avant de partir en randonnée. Vous pouvez facilement trouver l’info sur le net ou en appelant les offices de tourisme.
Sur les plages ensuite. Si en hors saison il n’y a généralement pas de souci, en été beaucoup de plages sont interdites aux chiens. Il faut alors trouver des coins un peu plus sauvages, y aller tôt le matin…
C’est aussi pour qu’il n’y est pas de plus en plus d’endroits où les chiens sont interdits qu’il est primordial à mon sens de bien les éduquer. Et de RAMASSER LEUR CACA.
03. La propreté
On vient de voir pour l’extérieur, parlons de l’intérieur… Un des trucs qui m’inquiétait un peu en vivant dans un si petit espace (blanc…), c’était l’état de mon van post-chien. Et je dois dire qu’en réalité ça n’a jamais posé souci.
On a la chance d’avoir une race avec les poils auto-nettoyants et qui d’ailleurs ne les perd pas beaucoup. Lorsqu’il pleut on a une serviette microfibre qu’on met par terre et ça s’arrête là. De manière générale, entretenir un si petit espace, avec ou sans chien se fait très facilement et rapidement.
Avoir un animal en van
01. La chaleur
S’il y a bien un élément à prendre en compte lorsqu’on voyage avec ses animaux, c’est la chaleur. C’est quelques chose qui me fait extrêmement peur donc on est très prudents. Et c’est aussi pour ça qu’il est important de pouvoir facilement prendre son animal avec soi en journée.
On a trouvé des petits accessoires pour le van qui permettent de laisser passer plus de courant d’air : des grilles d’aération sécurisées pour les différentes fenêtres (avant et latérale).
Dans tous les cas, on joue toujours la sécurité et on fait nos courses tôt ou tard si la journée est chaude, on se gare dans des endroits frais et on essaie de vivre un maximum dehors. Il reste important de connaître les gestes de premiers secours en cas de coup de chaud.
02. Leur faire une petite place
Il faudra bien sûr sacrifier un petit bout d’espace pour leurs affaires, en particulier les croquettes. On les stocke dans plusieurs boîtes hermétiques ce qui permet de tourner et de les ranger plus facilement.
On a ensuite un petit tapis pour chacune qui est un peu leur repère ‘dodo’ ainsi qu’une trousse de secours avec le minimum : collyre, désinfectant, Betadine et tire-tiques. Et des petits jouets pour chacune (pour les chiens je recommande ce frisbee qui se range super facilement et est ultra solide).
03. Le passeport
Si vous voyager hors France pensez à vérifier leurs vaccins (certains campings le demandent aussi) et à leur faire faire un passeport. Toutes les infos sur ce document ici.
Si voyager en van avec ses animaux de compagnie demandent quelques aménagements et mini-sacrifices, ces derniers ne pèsent pas lourds dans la balance du bonheur que ça procure ! Il ne se passe pas une journée sans qu’elles ne nous fassent rire, fassent un truc ultra-mignon (la mémoire de mon téléphone en patie) ou qu’on reçoive une énorme dose d’amour au réveil. Ça nous pousse à aller se balader chaque jour, découvrir les environs, choisir des spots nature… Bref, c’est non seulement possible mais aussi un gros kiff au quotidien. J’ai conscience qu’on a été très chanceux, que ce soit pour l’une ou pour l’autre, de les avoir bébés alors qu’on était déjà en van, c’est de suite devenu leur normalité. Mais je suis sûre qu’avec un temps d’adaptation, autant pour vous que pour eux, vous trouverez comment partager des moments ensemble, pour un week-end, des vacances ou toute une vie sur les routes ! N’hésitez pas à venir en parler avec moi sur Insta si vous avez des questions !
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