La Punta de Teno
De la Orotava, on continue à longer la côte jusqu’à la pointe ouest de l’île où Internet m’a promis des falaises. Après une route un peu cabossée, on arrive enfin dans un coin tout isolé et désertique de l’île. Enfin désertique… Par les paysages, pas par le nombre de voitures garée sur le parking. Ce n’est pas non plus Disneyland mais visiblement, je ne suis pas la seule à aimer les falaises.
Une fois que tout ce petit monde habillé en pantacourt beige et chemise à carreaux a mis les voiles, il ne reste que nous et le bruit de l’eau.
Bon et notre copain T3 rouge mais on l’aime bien…
D’ailleurs, il sera là pour nous aider quand on ne pourra plus redémarrer le lendemain matin… Mais sans succès. On est obligé de faire venir un dépanneur qui nous recharge la batterie en deux-deux et on repart sur la route !
Masca
Masca… Tu n’es pas bien grande, tu m’as valu mon premier créneau en combi, mais alors qu’est-ce que tu es jolie.
Nous voilà dans ce petit village perdu au milieu des montagnes, il n’y a pas grand chose à faire mis à part siroter un jus de cactus à la terrasse d’un de ses bars à touristes, admirer la vue et caresser les chats bien trop mignons.
Los gigantes
La claque.
Il parait qu’ici, on peut voir des baleines. Mais quand il s’agit d’animaux sauvages et de tourisme, je suis plutôt réticente. Trop d’abus. La tentation est grande de prendre un bateau mais mon coeur me dit qu’il ne faut pas. Je cherche quand même s’il n’y a pas une solution. Et puis je tombe sur ces centaines d’avis sur tripadvisor, les gens racontent comment ils ont pu apercevoir des baleines dans le plus grand respect. Je me laisse convaincre et nous voilà au petit matin à Puerto Colon, ponton n°4.
On est seulement 3 couples sur le bateau, plus les deux accompagnateurs. Ou devrais-je dire deux passionnés, deux amoureux des cétacés et de la nature. Au bout de quelques minutes, on aperçoit un aileron au loin. Et là, la magie opère. Le moteur est coupé, je me dis qu’on va voir des baleines, de loin, de très loin.
Et puis l’aileron se rapproche petit à petit, puis un autre, et encore un autre… Au final ce sera 2h de folie à les admirer, les yeux tout mouillés tellement c’est beau. Jamais, jamais, on ne les a dérangées. On attendait qu’elles soient très loin pour redémarrer et à chaque fois c’est elles qui nous rejoignaient, moteur coupé.
Par moments, on met un casque pour les entendre communiquer. A d’autres on essaie de les reconnaitre (ce sont des baleines résidentes à l’année et elles ont toutes un petit nom, on sait qui est qui à la forme de l’aileron). On apprend plein de choses sur comment elles se nourrissent, s’occupent des bébé (on en voit d’ailleurs un !). Bref, du pur bonheur…
C’est vraiment une des plus jolie expérience que j’ai pu vivre là-bas (et ailleurs). A la fin, on est allés se poser dans une petite crique pour papoter dauphins, baleine, migration avec Antonio, qui est aussi zoologiste (et aussi excité à l’approche d’un animal que nous alors qu’il en voit plusieurs fois par jour, c’était trop mignon de le regarder faire). Il nous explique que si un jour, en vacances, on a un doute sur l’éthique environnementale d’une activité, on peut leur écrire un mail et ils se chargeront de faire des recherches, j’ai trouvé ça tellement coeur-coeur.
Je recommande Atlantic Eco Experience mille fois. Un million de fois même.
Je n’ai toujours pas réussi à déterminer si cette île était belle, mais une chose est sûre, elle est surprenante…