Départ à 6h45 de Viñales, ça pique. On se tape dans les 8h de bus. On a plus d’argent pour manger (on est des boulets ou on l’est pas). Mais je finis quasiment mon livre, voyons le côté positif.
On arrive en ville avant 15h. On a eu la bêtise de dire au gars qui nous avait recommandé le resto de langouste nos prénoms et notre arrivée à Cienfuegos le lendemain. Du coup à la sortie de bus nous attend un monsieur avec une pancarte. On lui explique qu’on peut aller chercher une casa seuls mais il insiste en nous disant qu’il veut juste nous montrer. Les estomacs criant famine, on accepte. Bien sûr il nous demande 13 CUC pour 5 minutes de vélo (en fait je dis ça mais avec mon espagnol pourri, possible que ce soit que 3 CUC, ce qui paraitrait plus logique), on ne cède pas (de toute façon on a pas un sous !). Quand on donne notre budget pour la nuit, on se fait jeter bien vite. Bref, super accueil.
Heureusement, Cienfuegos allait bien se rattraper 😉 !
Après quelques essais, on trouve une chambre pour la nuit, à 15 CUC, le budget est sauf. Une fois les affaires posées, on part en ville, changer des sous, manger et se balader : la petite place, le marché, puis on va jusqu’au pier.
Il est encore tôt et on décide de pousser jusqu’à la Punta Gorda pour voir le coucher de soleil. C’est un peu le Malecon version Cienfuegos. Les cubains se posent en front de mer en fin de journée pour profiter du temps qui passe. C’est un peu long à remonter mais l’allée est toute belle avec ses palmiers (et une glace fait tout oublier). Je découvre que les balançoires pour enfants sont en fait des missiles et j’en reste un peu dubitative.
Sur le chemin du retour, j’entends « I will survive » au loin. Autant vous dire que mon radar à musique des 80’s n’a fait qu’un tour. Mais je reste sage. Et puis s’enchaîne « Tarzan » de Baltimora. Déjà qu’en France c’est quasiment impossible d’entendre ce tube, à Cuba je vous laisse imaginer. Cet enchaînement improbable fait que cette fois, on ne peut pas continuer la route sans aller voir ce qui se trame.
C’est le centre culturel, le cubain à l’entrée nous explique qu’il va y avoir un concert, 2 CUC. La ville de Cienfuegos n’étant pas des plus attirantes, on décide de tenter le coup. On arrive dans un petit bar, une grande terrasse, des tables toutes occupées et chargées de rhum, pas un touriste en vue. On commence à comprendre que c’est la meilleure idée qu’on ait eue.
De là s’enchaîne les morceaux, entre musiques cubaines et vieux tubes des années 80. Je découvre la Cuba festive et mon étiquette « touriste : boîte à fric » collée à mon front depuis le début du séjour s’efface petit à petit. Les cubains avec qui on squatte la table sont adorables. C’est un petit groupe de vieux que le rhum et les bières rendent d’humeur très joyeuse, on danse avec eux, je les prends sur mon terrain… « Take me on » et « What a feeling« . Ils n’arrêtent pas de nous faire boire… On danse encore et encore… Jusqu’à… 21h. Oui ^^. On finira dans une petite cafetaria, une part de pizza et au lit !
Le lendemain, je pars faire un tour en ville avant de rejoindre Tom. La veille, on a trouvé un taxi pour aller à Trinidad. Ce dernier nous arrête au Jardin Botanique et au parc naturel El Nicho. Ca nous fait plus cher qu’un bus Viazul, mais ça nous permet de voir ce qu’offre Cienfuegos (en plus de merveilleuses soirées à piétiner sur Irène Cara).
Jardin Botanique
Après avoir attendu deux tchèques une heure avec qui on devait partager le taxi (je n’en peux PLUS d’attendre toujours et encore), on prend la route, direction le jardin botanique. Honnêtement, je m’attendais à un truc beaucoup plus fou. On s’y est baladé une petite heure, c’est une sorte de forêt de Bouconne version palmier. Il y a quelques trucs un peu cool (genre ces plantes pompons roses que je rêverais d’avoir partout chez moi) mais ça ne mérite pas trop le détour… 😕
El Nicho
Et nous voilà à notre dernier stop avant l’arrivée à Trinidad : le parc naturel El Nicho ! L’entrée est à 10 CUC (argh) et le temps dans le parc est limité à 2h… C’est plutôt canon avec plusieurs piscines naturelles où on peut se baigner, des cascades… On est en saison sèche sinon ça aurait été encore plus impressionnant je pense !
Le tour est vite bouclé (Tom a fait un plouf mais j’ai fait ma flemmarde-trouillarde). On mange un bout au resto du parc et on file direction Trinidad. Et ça, il me tarde trop de vous montrer (#megacoupdecoeur #teasing).
* L’article sur Cuba Pratique ICI !
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