Je ne sais même plus comment je suis tombée dessus mais je sais qu’à partir du moment où j’ai vu cet appareil, je suis tombée amoureuse et il n’a plus voulu sortir de mon esprit. Ah si… C’était une de ces nuits-lubie où tu penses à un truc avant de t’endormir, tu jettes un oeil sur l’ordinateur « comme ça » et tu finis à 3h du matin avec 10 onglets ouverts et des paniers remplis…
Cette fois-ci, j’ai pensé film 120mm avant de m’endormir et je me suis perdue.
Mais au détour de mes recherches sur les Diana et autres Holga, je suis tombée sur cette petite beauté. Et je suis restée raisonnable. Fierté.
Et puis… J’ai craqué.
Mais la bonne nouvelle, c’est que je vais pouvoir vous faire une petite revue dessus ! Et commencer par un Unpackaging… J’ai été agréablement surprise de tout ce contenait cette petite boîte qui m’avait fait de l’oeil. J’aime bien ce principe d’acheter tout un concept et pas seulement un objet matériel. Avoir des petits mots glissés par-ci, par-là…
A la base je ne cherchais vraiment pas un instantané, ayant déjà l’Instax Mini (qui ne me satisfaisait pas et que j’ai revendu) mais comme je vous disais, un petit appareil pour m’essayer aux films 120mm et à la lomography.
Mais déjà…
C’est quoi la Lomography ?
Bon alors je ne suis pas une spécialiste mais je voulais quand même commencer cet article en vous touchant deux mots sur ce mouvement photographique ☺️ Comme d’habitude, vos commentaires sont les bienvenus et je me ferai un plaisir d’éditer l’article pour le compléter avec vos remarques.
L’organisation Lomography décrit ça comme « une manière de vivre à la fois interactive, intense, floue et folle« . Avouez que ça donne envie.
Tout a commencé avec la société russe LOMO qui a créé un petit appareil argentique, le LOMO LC-A, en 1984. La légende dit que quelques années plus tard, en 1991, un groupe d’étudiants autrichiens découvre l’appareil à Prague et ont un succès fou avec leurs photos lorsqu’ils reviennent à Vienne. De là, succès mondial pour notre appareil et la Lomographic Society International est créée, des expositions sont organisées et les LomoWalls naissent (allez checker sur Google, c’est fou !). S’en suit la création de nouveaux argentiques, de films, d’objectifs et récemment d’un instantané !
Pour en revenir au principe, c’est l’idée de capturer le monde s’en (trop) se soucier de la technique. Les appareils ressemblent d’ailleurs bien souvent à des jouets pour enfants et c’est comme ça que je le vois, « capturer le monde avec des yeux d’enfants ». Retrouver un peu d’innocence dans la photographie.
Maintenant, place à l’Unpackaging !
L’appareil en lui-même
1. Oui. Il est mega super canon. Oui. C’est la version Honolulu 😉
Il est le fruit d’une campagne de financement sur la plateforme Kickstarter menée par la société Lomography et qui a connu un grand succès (plus de 1 100 000 $ ont été réunis !). Je trouve que ce mode de financement participatif est vraiment révolutionnaire pour faire vivre plein de projet super cool (le dernier en date qui me fait de l’oeil ici).
La bête mesure 5 x 9,5 x 14 cm et pèse dans les 400 g, ce qui n’est pas rien. En gros c’est pas l’appareil que vous glissez dans votre poche. Mais le principe reste quand même de l’amener partout, alors il faudra le glisser dans votre sac…
Quelques petits détails maintenant…
Sur l’avant :
– Un flash intégré avec une portée de 9m (dont je ne suis vraiment pas fan, mais c’est une question de goût… Il est très dirigé et puissant, autrement dit le centre de la photo a tendance à être surexposée, très blanche, et les contours sous-exposés, complètement noirs. L’effet est sympa mais là je trouve que c’est trop accentué)
– Un miroir pour les selfies
– Une molette de compensation de l’exposition (de -2 à +2) : trèèès pratique mais il faut beaucoup de ratées avant de connaître mieux son Lomo et donc de savoir quel réglage est le plus adapté à tel lumière… En réalité, ça permet de passer d’une ouverture de f/8 (la plus grande ouverture de tous les appareils instantanés existants sur le marché !) pour +2 à f/32 pour -2.
– Une molette de réglage de la distance de mise au point : de « entre 0,4m-0,9m » pour du portrait ou macro ou « 1m-infini » pour du paysage, de la photo de rue, etc.
– Réglage double exposition : je dis double par habitude mais c’est bien de la multi-exposition dont notre appareil est capable ! Vous pouvez en effet combiner plusieurs photos en une. C’est vraiment mon effet favori et ce qui a, en partie, déclencher mon obsession pour cet instantané.
Dessous :
– Réglage OFF/Trois modes de prise de vue
– Petit récap sur les trois modes (je reviendrai sur tout ça en fin d’article)
– Réglage déclencheur normal/bulb*
Sur l’arrière :
– Rangement cassette de films
– Rangement piles (4x AAA batteries)
– Indicateur nombre de poses (+ batterie)
– Viseur
Les objectifs
1. Le Lomo’Instant a un objectif intégré correspondant à un grand angle qui équivaut à un 27mm ! assez cool pour les paysages ou des portraits marrants (mais pas flatteurs) et photos de groupes !
Et dans le pack, nous avons trois objectifs en plus (qui se vissent sur celui de base) :
2. Le portrait qui équivaut à un 35mm donc pas ouf mais ça permet de faire à la fois des portraits (plus flatteurs), des paysages et de la photo de rue. Gros défaut cependant : lorsqu’il est monté sur l’appareil, il cache une partie du flash et donc la photo à une petite bande noire du à l’ombre… Du coup je ne le mets pas pour l’intérieur/nuit 😤 Le principe n’est pas d’avoir des photos parfaites certes, mais je me demande si ça n’aurait pas pu être mieux penser…
3. Fisheyes : il reste souvent à la maison, je suis pas très fan de l’effet et encore moins du cercle noir sur les photos…
4. Close-up qui permet d’avoir une distance minimale de mise au point à 10-15 cm ! C’est la version macro on va dire, il est idéal pour les photos de détails, des gros plans de petites fleurs et de tout ce que vous voulez ! (Et même souci avec le flash que pour le portrait)
A l’heure où j’écris je n’ai pas encore eu l’occasion de tester pleinement tout ça, oui, c’est ballot pour un article-test vous allez me dire… Mais en vrai le blog entier sera un test !!!! Non, en vrai, effectivement, je n’avais pas envie d’attendre mille ans pour faire une petite revue parce que passée l’excitation du moment, je sais que j’aurais moins eu la motiv’. Mais j’ai prévu plein de prochains articles (un est déjà prêt !) avec les photos prises au Lomo. Et dans ces articles, je vous mettrai quel mode et quel objectif j’ai utilisé, et je pense (j’espère) que ce sera beaucoup plus parlant que de longs discours sur ce que je pense de tel ou tel objectif.
Les manuels d’instructions
On continue le déballage… Si l’appareil ressemble à un jouet et que le résultat technique n’est pas le plus important, vous verrez que sa prise en moins n’est vraiment pas simple au début. Et de « la technique c’est pas important » à photos toutes blanches ou toutes noires, il y a un monde. Il vous faudra donc un peu de temps pour maitriser la bête et une petite étude du manuel ne fera pas de mal.
5. Celui consacré aux objectifs vous permet de connaitre la distance de mise au point correspondant à l’objectif utilisé (permet d’éviter les photos floues) et la compensation d’exposition (permet d’éviter les photos trop claires ou trop sombres). Et c’est tout ! Donc aucune excuse pour ne pas le lire, c’est tout simple et ce n’est qu’une page (le reste c’est les autres langues 😉).
6. Celui consacré à l’appareil nous donne un petit récap sur les trois modes de prise de vue, explique le réglage Normal et Bulb* pour les longues expositions… Rien de fou mais une petite lecture rapide sera un bon début.
Et pour finir…
7. Le kit contient aussi des filtres de couleurs (rouge/bleu) à glisser devant le flash pour avoir des photos… colorées ! Oui jusque-là. Je n’ai pas encore testé, j’avoue que j’adore le rendu des films Instax et je n’ai pas envie de les cacher avec un filtre de couleurs.
8. Les légendaires “10 Règles d’or de la Lomography” écrites et publiée dans le manifeste révolutionnaire “Lomography Manifesto” le 5 novembre 1992 :
1 – Emporte ton Lomo où que tu ailles
2 – Utilise-le à n’importe quel moment — jour et nuit
3 – La lomographie ne fait pas intrusion dans ta vie, elle en fait partie
4 – Essaie la prise de vue sans viser
5 – Approche-toi au plus près des objets que tu veux lomographier
6 – Ne réfléchis pas
7 – Sois rapide
8 – Tu n’as pas à savoir à l’avance ce que tu prends en photo
9 – Ni par la suite
10 – Ne te préoccupe pas des règles !
Quand vous tenez pour la première fois votre appareil Lomo dans les mains et que vous lisez ces petites règles, je vous assure que la seule envie que vous avez, c’est filé dehors prendre en photo tout ce qui bouge (ou pas d’ailleurs). Bref, c’est le truc à première vue inutile du kit mais je trouve qu’on devrait en faire des posters !
9. Des petites cartes conseils sur les techniques de prise de vue. Elles sont très bien faites et très ludiques, sous forme de mini pola. Vous avez une photo sur le recto prise avec un Lomo et au verso un petit « tips » correspondant : une idée de prise de vue créative (lightpainting, beau portrait, multi-exposition, etc) et les EXIFS (réglages) de la photo (le mode, si flash ou non, l’expo…). Ca permet de vous donner une idée des réglages pour commencer.
Je trouve l’idée de ces cartes vraiment top. Ca peut vous permettre de vous lancer des petits défis, un jour-une carte par exemple, et d’apprivoiser l’appareil petit à petit.
Et le résultat !
Bah oui parce que quand même…
Alors concernant les films, ce sont des Fujifilm Instax Mini Film. Format carte de crédit. On trouve facilement des paquets de 20 pour 15 euros (chez Hema par exemple, ou sur Amazon).
Et bien c’est top ! C’est pas parfait. C’est pas simple. Mais quand on commence à le maîtriser, c’est top. Le fait de pouvoir utiliser un mode sans flash permet de prendre de jolies photos en extérieur (en journée), ce qui manquait cruellement à l’Instax Mini qui n’était bon qu’à faire des selfies. Le mode multi-expo est absolument génial (vous risquez d’en voir passer beaucoup). Et si on règle bien la molette de compensation d’exposition (autrement dit s’il fait très beau, -2 ou très sombre +2), on s’en sort.
Je dirai donc juste un petit bémol pour le flash qui aurait pu être mieux (pareil, si vous prenez un objet de prêt au flash, il faudra compenser l’expo sur -1, voir -2 car très puissant).
Si on revient sur les trois modes comme promis :
– Mode flash automatique : c’est l’appareil qui fera les mesures (mais parfois il se plante, d’où l’intérêt de le connaitre et de faire des petits ajustements). Je recommande uniquement pour l’intérieur et les photos de nuit.
– Mode créatif avec flash : il permet de changer entre le mode Normal et Bulb* pour faire de longues expositions et terminer par un coup de flash qui permettra de figer le sujet. Perso, je trouve ce mode uniquement utile dans ce but. Sinon mieux vaut être en auto.
– Mode créatif sans flash : même principe que le dernier sauf que le flash est éteint et donc rien n’est figé. Et également très utile pour les prises de vue en plein jour (paysages, portraits, etc).
*Si longues exposition et lightpainting ne vous parlent pas, n’hésitez pas à aller faire un petit tour sur Google pour regarder des tutos et autres explications, je ne pouvais pas trop m’étaler dans cet article mais c’est très simple et très amusant ! Et ça vous permettra de mieux comprendre le fonctionnement de votre Lomo.
Et pour finir le prix : on le trouve entre 120 et 140 euros en kit et à partir de 89 euro l’appareil seul.
Et voilà ! Petite revue sur le Lomo’Instant terminée ! J’espère ne pas avoir été trop brouillon, ne pas vous avoir trop tenté (ou l’inverse) et je serai vraiment ravie d’avoir vos retours si vous en possédez un également (pitié dites-moi que vous avez vous aussi gâché plein de photos avant de le maitriser). Je reviens vite avec plus de pola pour vous montrer ce que ça rend !
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