On s’échappe de Saint-Martin pour 2 semaines… Cuba nous appelle ! Enorme coup de coeur pour cette île si historique, si singulière. Qu’on connaît tous de plus ou moins loin selon notre concentration en cours d’histoire… Je pense que c’est le pays le plus photogénique qu’il m’ait été donné de visiter. Les cartes SD se remplissaient à toute vitesse et j’en prenais plein les mirettes à chaque recoin de rues. J’espère avoir réussi à capturer un peu de son charme fou… Et j’ai commencé avec sa capitale : La Havane !
Après deux vols et une escale à Panama City, nous voilà arrivés en fin de soirée à La Havane. Une négociation de taxi (20 CUC*) plus tard et un trajet les yeux fatigués mais émerveillés par toutes les vieilles américaines qu’on croise sur la route (les voitures, pas les humaines hein), on arrive à notre casa particular.
On trouve porte close. Heureusement c’est chose rare à Cuba où tout le monde vit à moitié dehors. La voisine nous repère en galère et vient à notre secours en hurlant « Jojiiiiiii ». On abandonne et on en profite pour aller acheter une bouteille d’eau. A notre retour, Joji est là pour nous accueillir. Tout sourire.
C’est son anniversaire et il était en train de le fêter avec sa famille quand on est arrivés, il n’a du coup pas entendu la sonnette. Il est tout pardonné et on file découvrir notre chambre. Au matin, encore plus d’émerveillement avec la lumière du jour et la vue sur ce petit patio adorable. On part explorer la ville…
Il y a des couleurs partout. Absolument PARTOUT. Les maison, les voitures, les vêtements des Cubains… La ville est décrépie mais dégage une petite folie douce. J’aurais pu m’arrêter à chaque intersection pour prendre chaque bâtiment en photo, chaque voiture, chaque cubain.
Bon c’est un peu ce que j’ai fait en vrai.
Le voyage avait été organisé au minimum. Autrement dit, on s’est noté sur une carte les principales villes qu’on voulait voir mais on s’est laissé libre du rythme. Arrivés à La Havane, au vu de ce qu’on avait à y voir, on a décidé de lever les voiles deux jours plus tard. Il faut le prévoir car les bus Viazul* sont rapidement complets et il faut donc acheter ses billets en avance.
On a tout fait à pieds (entre 15 et 20km par jour mais ça passe crème). La ville est tellement belle qu’elle mérite qu’on profite de chaque rue, de chaque avenue… Le premier jour, on a exploré de long en large le quartier La Habana Vieja. Centre historique de la ville, très mignon mais aussi très touristique avec deux rues piétonnes : calle Obispo et calle Mercaderes.
Le premier petit déjeuner a été pris dans la rue, pour quelques centimes, avec un jus d’orange au goût de médicament et une omelette entre deux bouts de pain. Heureusement, on a su améliorer au fil du séjour notre radar gastronomique pour dégoter les chouettes petits bouibouis.
On est quand même allés jeter un oeil au Capitole (en travaux) du côté du quartier chinois et on a remonté El Paseo. On a profité du street art cubain, très présent (je vous conseille vivement d’aller faire un tour au Centro Provincial de Artes Plasticas y Diseño), et on a apprivoisé la culture petit à petit. On a profité des petites cafetarias* pour manger des bocadillos et des glaces à tout heure. On a appris à attendre. Encore et toujours. Deux heures de queue pour acheter des cartes Internet, une heure pour faire du change, une autre pour acheter nos billets de bus… Mais ce n’était que le début !
Le lendemain, on est allés faire un tour au Malecon, promenade de front de mer située au Nord de la ville. C’était désert, sans animation, et pour tout dire, assez moche. On a compris qu’après, en parlant avec un ami qui habite La Havane, que c’était du à la météo et surtout à la mer agitée qui inondait la chaussée. Normalement le coin s’anime en fin de soirée, les cubains y viennent écouter de la musique, dragouiller et manger des glaces…
Le dernier jour, au Parque Central, on est tombés sur un vieux monsieur qui faisait des photos à la chambre. 5 CUC deux photos et le négatif. J’étais complètement fan. Quand je voyage à l’étranger, j’imagine souvent ce qu’aurait été ma vie si j’étais née à cet endroit. Et à cet instant, je me suis vue là, en assistante de ce vieux monsieur, les yeux plein d’admiration. Sa casquette disait « Photo Ventura – Take Happiness Home« , c’était un peu le Remember Happiness cubain ??
Un autre endroit coup de coeur de cette surprenante ville : Callejon de Hamel. Une petite ruelle entièrement consacrée au Street Art. Elle est vraiment magnifique. Malheureusement les cubains l’ont bien compris et les prix du petit café qui s’y trouve s’en font bien sentir. Malgré tout elle est à voir. Je regrette de ne pas avoir plus explorer cet aspect de Cuba…
Dans ces deux jours, on a aussi exploré le quartier Vedado mais ce n’était vraiment pas mon préféré. Beaucoup plus résidentiel et américanisé. On a essayé de manger des glaces au très connu glacier Coppelia dans le parc du même nom mais la queue interminable nous a découragé (je n’ai toujours pas compris comment des gens pouvaient attendre plus d’une heure pour manger une boule de glace). Pour la petite info, il y a un autre glacier à l’entrée « spécial touristes » qui évite de faire la queue, il ne faut donc pas se laisser avoir et bien rester dans la file d’attente avec les cubains (si vous avez une sacrée dose de patience). J’avoue que ça restera une des plus grandes frustrations de ma vie (ces glaces doivent quand même être ouf pour motiver autant de gens à perdre la moitié de leur journée).
Et voilà pour cette première étape cubaine. La prochaine fois, je vous emmène à Viñales découvrir les Mogotes et plein d’autres jolies choses !
* L’article sur Cuba Pratique ICI !
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