Mi-janvier, j’ai rejoint Tom sur la jolie île de Saint-Martin dont je vous parle tout bientôt! Il vit là-bas depuis un et demi maintenant et aller le voir me démangeait autant qu’une bonne attaque de moustiques un soir d’été… Alors une nuit, les yeux enfarinés, j’ai cliqué sur « valider » sur le site de KLM et me voilà, billets en poche, prête à découvrir les Caraïbes !
Deux avions plus tard et une nuit à Amsterdam, me voilà à l’aéroport de Philipsburg, foulant le sol des Antilles pour la toute première fois, complètement émerveillée de ce que je voyais. Un gigantesque soleil m’attendait, au milieu d’un ciel tout bleu, qui se reflétait lui-même dans une eau turquoise entrecoupée de-ci, de-là, de joyeux palmiers et maisons colorées.
Je n’ai pas fait long feu ce vendredi soir et au petit matin du samedi, nous voilà à la Marina de Marigot pour embarquer sur le bateau qui nous mènerait quelques 30km plus loin sur l’île de Saint-Barthélemy. A la fois remplies de préjugées people, jet-set et hôtels de luxe et surexcitée de la découverte de ce petit bout de terre dont on parle comme paradisiaque.
Un sous-marin jaune au milieu d’une eau d’un bleu hypnotisant et je commençais déjà à me laisser séduire par la belle… Arrivés au petit port, deux policiers nous attendent (enfin pas que nous hein…), vérifient nos passeport, tamponnent le miens pour le plaisir et je foule pour la seconde fois le sol des Caraïbes !
Un couple d’amis nous attend. Ils vivent là-bas dans une petite case en bois trop mignonne et pour notre plus grand bonheur, ont un scooter ! On ne s’éternise pas, le bateau repart et ils doivent embarquer, on échange nos maisons, mais surtout nos îles, pour les deux prochains jours. Pendant qu’ils s’éloignent vers Saint-Martin, nous voilà déjà sur la machine.
L’île est toute en reliefs ce qui permet d’avoir des panoramas au moindre virage. De quoi s’émerveiller à chaque kilomètre qu’on parcourait. Je me laissais porter à la découverte de Saint-Barthélemy par un Tom déjà bien habitué des lieux. On fait quelques courses à la petite supérette et on vend un rein pour les payer… Pas le choix du magasin (il n’y a pas de production locale ou de petits marchés), prix des îles (bon jusque-là…) du à l’acheminent et bonus Saint-Bart, produits de luxe : non mais vous avez déjà vu une petite barquette de fraises à 20 € ?! Bref, on a réussi à s’en sortir pour pas trop mal et direction la première plage de ce week-end qui débutait à peine !
Plage du Gouverneur
Moi qui garde une place toute particulière dans mon coeur pour chaque pique-nique englouti sur les berges de Garonne, je dois dire que celui-ci va être difficilement concurrenciable (ce mot existe-il ?). Sur un sable plus que blanc et plus que fin qui allait se perdre dans cette fabuleuse mer, on a vidé notre petite bouteille de rouge avant d’aller faire un plouf dans les vagues (oui, oui, vu comme ça on ne dirait pas, mais il y avait bel et bien des vagues).
Plouf suivi d’une petite sieste, suivie elle-même d’un autre plouf où j’ai appris à mes dépend qu’il ne fallait pas défier les vagues des Caraïbes sous peine de se ridiculiser devant Gérard Jugnot, voisin de serviette improbable !
Anse des Flamants
On repris la route après cette petite pause au soleil pour aller voir la plage des Flamants. Autant vous dire qu’à l’évocation de son nom, je l’aimais déjà. Malheureusement, le vent était si fort qu’on s’est contenté d’un petit aller-retour pour aller observer les surfeurs qui tentaient à leur tour défiaient les vagues (mais sans Gérard Jugnot comme public).
On reprend la route direction Corossol, un petit village (j’allais dire de pécheurs mais je n’ai pas la moindre idée de si les gens qui habitent dans ce village pêchent).
Corossol
On sort complètement de l’univers bourgeois et luxe de Saint-Barth et on se replonge dans une ambiance authentique des Caraïbes avec petites maisons toutes mimi.
Mon coup de coeur pour ce petit village (je suis en train de me dire que c’est plus un quartier qu’un village en vrai…) a peut-être était grandement influencé par les boites aux lettres trop choupinou, par la girouette ananas ou par la cloture planches de surf. Quoiqu’il en soit, ne passez pas par Saint-Barth s’en y faire un crochet !
En plus de ma passion pour les boîtes aux lettres, j’ai développé une fascination complète pour les Ashcan. A chaque plage, un joli panneau met à disposition des vieilles canettes vides. Outre le fait qu’il y ait zéro mégots sur les plages (et que c’est drôlement chouette !), je trouve ces panneaux juste canons. Les dessins sont souvent kitchs, les cendriers sont des vieilles canettes cabossées, mais je les ai tous photographiés un par un… Des fois, on comprend pas la vie. Et des fois (souvent dans mon cas), on ne se comprend pas soit même ^^.
Shell Beach
Dernière étape de la journée : Shell Beach ou la plage aux coquillages ! Contrairement à la plage Dos Tomates au Portugal, où il n’y avais pas la moindre tomate, Shell Beach regorge bel et bien de milliers de coquillages. Ces derniers remplacent le sable et m’ont donné l’impression d’avancer à taton sur un trésor. Je suis vraiment une gamine pour ça (si seulement c’était que pour ça) mais je pourrais passer des heures à ramasser des coquillages…
On s’est posé en haut d’un rocher et on a admiré le soleil se coucher accompagnés de deux bières. Le tableau était idyllique et limite surréaliste avec un shooting très sérieux de brésiliennes en concours de t-shirts mouillés en bord de plage.
Pour finir, après une douche et un apéro avec les derniers restes du pique-nique dans notre petite case, on est partis en ville boire un verre au bar le Select qui, comme son nom ne l’indique pas, n’est pas du tout select’, c’est même le moins cher de l’île à ce qu’il parait. Il y règne une ambiance toute tranquille et détendue. Il y a avait des musiciens live et beaucoup de rosé qui coulait.
?A partir de là, je ne me souviens que d’une écossaise avec qui j’ai partagé une danse sur les Amants de Saint-Jean en attendant notre tour aux toilettes, un chapeau, la Valse d’Amélie Poulain remixée, un tatouage d’âne sur la fesse en hommage à une amoureuse se prénomant Anne et avoir migré au bar de l’Oubli juste à côté. Et avoir tout oublié. Décidément, les noms de lieux à Saint-Barthélemy sont bien choisis.