Aaaaaah Bidart… Je crois que j’en suis tombée amoureuse la première fois que j’ai rejoins Bastien là-bas. C’est une relation bizarre entre elle et moi. Quand on est loin l’une de l’autre, elle ne me manque pas forcément, mais quand je la retrouve, j’ai mon coeur qui bat. Et ça n’a pas loupé la semaine dernière quand j’ai embarqué mon ordinateur avec moi pour passer quelques jours « retouches photos » avec vue sur l’océan.
Ce ne sera pas un article visite guidée et autre bons plans… Déjà boulot, boulot en journée. Et puis, c’est bizarre mais l’hyper active que je suis s’assagie un peu avec l’air du Pays Basque. Je n’en suis pas encore à glander 3h sur une serviette mais on s’en approche, et je dois dire que ça fait pas forcément de mal. Du coup, je n’ai même pas trop sorti l’appareil… Quelques clichés par ci- par là, histoire de garder une petite trace de cette semaine qui fut pleine de jolies surprises.
On est allés se balader au petit village d’Ainoha, je dois avouer que je m’attendais à beaucoup plus mignon, genre Espelette, mais en fait pas trop… Des voitures garée partout et rien de waoaw. A part un chat roux trop mignon. Du coup, à être là, on est partis se balader pour atterrir de l’autre côté de la frontière. Au final, ce fût une plutôt chouette balade !
J’ai passé les deux premiers jours avec Bastien et des copains à lui, ça m’a donné envie de faire du yoga (même si j’ai passé mon tour pour cette fois), de manger sain, d’entreprendre, de lancer des trucs (trucs genre projets, pas genre ballons, ça j’ai abandonné depuis longtemps). J’ai craqué et j’ai rompu mon challenge no-beer, une fois, et j’ai même pas culpabilisé. C’était tout doux. Mais il a fallu partir.
Sauf qu’on quitte pas Bidart comme ça, et j’avais un gros cafard. Je me suis dit que j’allais camper dans ma voiture, puis petite étincelle qui a transformé mon séjour en inattendu, j’ai pensé au couchsurfing. C’est bizarre mais l’idée ne m’étais jamais venu lorsque j’étais en France alors que je trouve ça plus que génial à l’étranger.
J’ai écrit un petit mot à Jeremie qui racontait de jolies choses sur son profil et qui semblait aussi apaisé et apaisant que Bidart elle-même. J’ai voulu laisser faire le destin, si c’était un non tant pis, la voiture m’aurait hébergé une ou deux nuits, si c’était oui, de nouvelles aventures commençaient ! Et ce fut un oui !
Je n’arrive d’ailleurs toujours pas à me décider entre les voyages en voiture ou en train, comme quand je suis partie en Ecosse… L’avantage d’avoir toujours un toit quoiqu’il arrive en voiture, le plaisir de glandouiller dans un train ou un bus en regardant le paysage ou même de rentabiliser en bossant… J’ai d’ailleurs pu tester l’app GoEuro qui est top pour comparer en un clin d’oeil les différents moyens de transport pour se rendre en France ou en Europe. Parce qu’au delà de la problématique glandouille et paysage, le prix rentre bien souvent en compte… Et là au moins, pas de mauvaise surprise
J’ai donc débarqué chez mon couchsurfeur et son coloc avec mon sac de couchage et je me suis tout de suite sentie bien. J’étais toute heureuse à l’idée de rencontrer du monde et pour une fois, j’allais pouvoir avoir de vraies conversations avec mon hôte, sans chercher pendant 2h mon vocabulaire anglais bien enfoui dans un petit bout de mon cerveau.
Je ne sais pas si c’est parce que j’ai de la chance, ou parce que je ne demande qu’à des couchsurfeurs dont le profil me parle et me touche de m’héberger, mais je tombe toujours sur des gens extraordinaires ! Ca fait un peu bizarre dit comme ça, mais c’est bien le mot, ce n’est que des personnes qui changent de l’ordinaire. Avec de belles idées plein la tête, des coeurs gros comme des montagnes, amoureux de la vie et des gens.
La seconde partie de semaine fut totalement improvisée ce qui l’a rendu encore plus jolie. Entre deux sessions de retouches, je partais faire une petite balade, sur la plage, à Saint-Jean-de-Luz, je croisais des chevaux surfeurs, des ânes et des magasins Quicksilver. Et le soir venu, je retrouvais Jeremie, soit pour refaire le monde autour de pizzas maison et de sangria, m’inspirer et repartir avec plein de bonnes résolutions et conseils lectures, soit pour partager un coucher de soleil sur la plage autour d’un BBQ, entourée de ses trop chouettes amis.
Je suis repartie le coeur léger et avec l’envie d’aller m’assoir sur les bords de Garonne lire Le Papalagui, ou plutôt le lire à quelqu’un que j’aime, comme quand on est enfant et qu’on finit la journée de manière toute douce autour d’une histoire. Je suis repartie avec l’envie d’encore plus de sorties en forêt, en montagne, encore plus de rencontres avec des gens qui me donnent foi en ce monde bien trop souvent maltraité, l’envie d’accueillir moi aussi dans mon petit 30m2, sur un tapis de sol, peu importe, je m’endormais tellement bien sur ces rectangles de mousse là-bas, le confort peut se trouver partout et c’est fou comme ces rencontres de quelques jours ou quelques heures peuvent rebooster et nous apprendre plein de choses sur nous et la vie.
Bon et puis, je vais m’arrêter là, je dégouline d’amour pour ce petit coin de paradis, pour les gens qui y habitent et pour la vie en général, qui une fois de plus nous prouve à quel point cette petite citation que j’aime tant est vraie « Life is 10% of what happens to you and 90% of how you react to it« . J’aurais pu faire mes valises et rentrer à Toulouse. Et croyez-moi, j’aurais raté un bout de ma vie qui s’est avéré plus que génial.