Je l’ai fait.
Ca fait longtemps que j’attendais l’idée qui me ferait sauter le pas.
Je l’ai trouvée. J’ai sauté le pas.
Big. J’ai du regarder ce film un nombre incalculable de fois.
Je rêvais de tomber moi aussi sur un Zoltar au détour d’une fête foraine. Je rêvais de me réveiller un matin et d’être adulte. Je rêvais de partir de chez moi. Mais il n’y a jamais eu de Zoltar. Alors je me suis débrouillée seule. Et une fin d’après-midi de printemps, je suis partie. J’avais à peine 17 ans. Comme Josh, il a fallu trouver un travail et commencer à s’assumer. Mon Billy à moi, c’était ma soeur, qui était là pour me donner un coup de pouce dans cette nouvelle vie. Mon voeu, j’avais fini par l’exaucer moi-même.
Des années plus tard, au détour de la petite ville côtière de Galveston au Texas, je suis tombée sur lui.
Il était là, et je n’ai pas voulu mettre une pièce. Celui-ci n’exauçait pas les voeux, il prédisait l’avenir. Sauf qu’il ne m’a pas vraiment demander mon avis, et quand je suis partie, j’ai entendu mon beau-père lancé un « t’oublies ta carte« . En vrai, je pense que quelqu’un avait surement laissé cette carte là après avoir mis une pièce, mais la petite fille qui est en moi ne peut pas s’empêcher de penser que c’était un message de Zoltar…
Et sur cette petite carte, il y avait toute mon histoire. Toute la fin de notre histoire surtout. Zoltar me disait d’être patiente, que c’était lui, que ce n’était pas elle. Il m’a fait y croire un peu. Et puis j’ai compris que même les plus belles histoires d’amour ne méritaient pas d’être vécues si c’était pour en souffrir…
Je me suis rappelée de l’adulte que je voulais devenir et je m’en éloignais de plus en plus. Alors, j’ai tout quitté, je l’ai quitté lui en même temps que je quittais mes peurs et je suis devenue l’adulte que j’avais tant voulu devenir. Et j’ai compris que j’étais mon propre Zoltar. Qu’il n’y avait que moi pour exaucer mes voeux et que moi pour prédire mon avenir.
Depuis je ne souhaite plus rien, je n’espère plus, je fais en sorte que. Comme je l’ai fait ce soir de printemps il y a 12 ans, ou devant ce tribunal il y a bientôt 4 ans. Et je n’ai jamais été aussi heureuse.
Je ne sais pas trop pourquoi je vous raconte ça… Enfin si je sais, c’est pour vous expliquer pourquoi je me suis fait tatouer la tête d’un gars chelou sur mon bras pour le reste de ma vie ^^ Enfin bon, c’est aussi pour vous encourager à être votre propre Zoltar vous aussi, croyez-moi, la vie est ce qu’on en fait !
Ma tatoueuse, je l’ai trouvée bien avant l’idée du tattoo. Mo de Mojito Tattoo. J’étais tombée sous le charme de ses traits fins et féminins au premier coup d’oeil sur Instagram. Alors quand au détour du Pier à Brighton, je suis retombée sur lui, ça a été une évidence, il ne me tardait qu’une chose, rentrer et prendre mon rendez-vous.
Chance inespérée, Mo qui est très demandée (son agenda est fermée en ce moment) avait eu une annulation. Me voilà donc avec mon petit ticket de prise de rdv pour la fin du mois. J’avoue que tout du long quand j’y pensais, aucun stress, que de l’impatience. Je savais que j’allais découvrir le dessin le jour-même mais pour une fois je ne trouvais pas ça embêtant.
Puis le jour J est arrivé et là…
Heureusement, ma super copine Hélène existe et elle a de suite dit oui quand je lui ai demandé de m’accompagner. En plus, elle a fait quelques photos et c’est trop chouette de garder un souvenir de ce moment-là en images. Merci, merci, merci encore <3
Je crois que j’ai été une des clientes les plus relou du monde. Bon déjà je m’attendais à un truc tout riquiqui mais Mo m’a expliqué que plus petit c’était impossible avec les détails. Et elle avait raison sur un point, je m’y suis tellement habituée depuis que je n’aurais pas voulu qu’il soit plus petit ou plus grand.
A la découverte du dessin, je voulais vraiment qu’il n’est pas l’air méchant, du coup j’ai vu avec elle pour modifier quelques détails, heureusement, en plus d’être douée pour les tatouages, elle est très très patiente avec les clientes chiantes ! Et enfin le stencil, là le stress de nouveau, mais je l’avais tant attendu, tant voulu, que je me suis dit « f***, j’y vais*.
L’endroit n’est vraiment pas sensible du coup je n’ai pas du tout eu mal, et la cicatrisation s’est super bien passée !
Absolument toutes les personnes de mon entourage à qui je l’ai montré m’ont regardée dépitées. Mais ça me fait sourire. Je l’aime trop mon Zoltar. Il est improbable mais ça n’aurait pas plus pu être « moi » !
Voilà, vous savez tout 😉 Merci encore mille fois à Hélène pour le soutien psychologique et les trop chouettes photos et à Mo pour sa grande patience et son talent ! Je sais qu’elle n’était pas forcément convaincue quand je lui ai parlé du projet et elle a pourtant su faire le parfait Zoltar qui trottait dans mes souvenirs de petite fille.
Et merci mon amoureux pour les photos !
(Toi qui le détestes tant 😉)