Le week-end dernier, j’avais mon samedi ET mon dimanche, le truc qui n’arrive jamais en pleine saison des mariages ! Enfin si, un peu. Cette année j’ai essayé (et parfois échoué) de me garder un week-end par mois sans séance ou reportage, pour moi, pour profiter des gens que j’aime, pour souffler.
Alors en célibataire dure de dure, coute que coûte, que je suis, je lui ai dit « ce week-end, je bosse pas, je pars dans le bassin d’Arcachon, si tu veux venir…« . En vrai, ça voulait dire que j’avais envie de deux jour avec lui, loin du boulot, loin du quotidien, loin de mes angoisses…
Parce que oui, c’est un peu difficile. Je me suis construit une vie si douce, si jolie, que j’ai parfois du mal à en confier un petit bout à d’autres. J’ai trop peur qu’on l’abîme. Trop peur qu’on me remastique le coeur dans tous les sens (oui, j’utilise le verbe remastiquer comme je veux). Mais cette fois, j’ai envie de le tenter, d’en confier un petit bout pour voir. Alors on a pris la route, et on est partis sur la côte. On a commencé par une petite pause au village de l’Herbe.
J’en suis tombée amoureuse l’année dernière lors d’une séance photos avec un couple choupi d’amour et je ne rêvais que d’une chose, y retourner et flâner des heures dans ces petites allées.
La météo annonçait de la pluie mais au moment où on a garé la voiture, le soleil est apparu et ne nous a pas quitté du week-end ! Et c’était tout comme dans mes souvenirs, tout doux, tout coloré, on aurait dit que tout avait été posé là pour être pris en photo et pourtant on sent toute l’authenticité de l’endroit.
Sur les bons conseils que vous m’avez donné sur Instagram (merci, merci !), on a commencé la journée par un déjeuner sur la plage. J’aurais trop aimé pouvoir tester Emile et Une huître (merci @lau.ca ) mais malheureusement cette terrasse de fou était fermée. On s’est rabattu sur le petit resto d’à côté, très mimi aussi et on a mangé plein d’huîtres. Non en vrai, il a mangé plein d’huîtres et je me suis enfilée une boîte de pâté (comment on peut réussir à manger des trucs vivants ressemblant à de la morve…?).
Alors oui, je lui ai confié un petit bout de cette vie toute douce, et vous savez quoi… Il l’a rend encore plus douce. Il met du Francis Cabrel dans la voiture et il chante plus fort que moi (pour le moment…), il s’en fout de me voir manger du pain et du pâté à tous les repas, il me laisse prendre en photos nos assiettes sans râler, et il essaie de me prendre en photo même si je lui dis non…
Et il est tout aussi heureux que moi de faire le tour du Bassin. Alors après l’Herbe, on est partis voir le Cap ferret ! Le phare, la plage, on a fait des essais de double-exposition bizarres, on est allés dans des endroits interdits (mais pour notre défense, un petit panneau ne suffit pas…), on a voulu faire quelques brocantes et on a du vite abandonner pour aller récupérer les clés de notre Airbnb.
Le soir, on est allés du côté de Biganos et son petit port trop chou, puis à Arès tester l’Oyat’s Café. C’était trop chouette, moi qui suis pas fan des fruits de mer j’ai quand même pu trouver mon bonheur dans autre chose que du pâté avec un chouette Fish and chips et on a profité du repas avec un trop joli coucher du soleil.
Le lendemain, on est partis découvrir Arcachon, son marché, le Belvédère et la plage.
Le marché est trop joli, comme l’Herbe, on dirait qu’il a été mis là pour être pris en photos ! Le midi, on est allés à l’Oyster Bar. J’y ai mangé du pâté et c’était trop chouette. Et vous savez pourquoi j’ai envie de lui confier un petit bout de ma vie, parce qu’il se pose pas la question de savoir si on a déjà mangé ou pas, parce qu’en passant devant des poulets rôtis un dimanche, il en achète et il m’amène sur la plage en manger…
Et puis parce que quand on arrive à la Dune du Pyla et qu’on voit les gens tout petits comme des fourmis tout au bout, il me dit « on y va ?« . Parce qu’il est pas parti en courant devant mes petites crises d’angoisse et parce que je commence même à m’habituer à son caractère de cochon et que je me dis que ça ne me fera pas de mal de me faire rembarrer quelques fois… (juste quelques fois hein).
Il l’abîmera peut-être ce petit bout de vie, mais pour l’instant, il le rend plus joli, et je pense que c’est ce qui compte, non ?