Bon, j’ai envie de vous dire… On est mal barrés ! Je me suis dit que j’allais pas vous faire un article par jour parce que bon, 10 jours. Donc je vais essayer, promis, je vais essayer… Mais voyez déjà la taille de l’article pour vous parler de deux trucs. Je suis désespérée, c’était trop beau, j’ai un milliard de choses à vous dire et à vous montrer !
Vous vous rappelez de ce sentiment, enfant, quand vous attendiez dans la file d’attente pour les montagnes russes… La peur mêlée à l’excitation, la fierté d’oser, l’envie de faire demi-tour tout en sachant qu’on le regretterait. Et puis on se lance…
Après avoir craqué mon slip une nuit et acheté des billets d’avion pour l’Ecosse, le moment était venu de me lancer et d’aller explorer les terres de Conrad Mcleod, rêve de petite fille.
Mais ce n’était pas si simple… Il y a eu la peur et l’excitation, louer une voiture et parcourir plus de 1000 km, en conduisant à gauche (je crois que c’est ce qui me terrifiait le plus), l’excitation à l’idée des rencontres que j’allais pouvoir faire mais l’appréhension de 10 jours seule dans un pays inconnu.
Puis finalement je me suis rendue comme que c’était exactement comme quand j’étais gamine, que c’était certainement cette peur qui rendait l’aventure si excitante, c’est cette peur qui nous rend fier d’avoir osé et qui nous donne envie d’embarquer pour un nouveau tour de montagnes russes le premier aussitôt fini.
Et vous connaissez la blague du téléphone qui décède en arrivant à l’aéroport ? Évidemment seul aéroport d’Europe a ne pas avoir le wifi gratuit, ça aurait été trop facile de pouvoir se servir de l’iPad…
J’avais bien une carte routière avec moi mais le combo lire une carte + découvrir la conduite à gauche ne m’emballait pas plus que ça. Et vu que j’allais passer les 9 prochains jours dans les Highlands, c’était maintenant ou jamais si je voulais pouvoir faire quelque chose. J’ai donc demandé où est-ce que je pourrais réparer/acheter un iPhone et comment m’y rendre en transport en commun. Me voici alors partie dans un périple de plus de 2h30 sous la pluie écossaise… Bizarrement j’étais de super bonne humeur, j’ai fini par trouver un trop gentil réparateur et j’ai pu retourner à l’aéroport récupérer ma voiture (pour la petite histoire, il est définitivement décédé quelques jours plus tard).
Le moment tant redouté approchait à grand pas. Le monsieur de l’agence a été adorable, il était tout étonné de me voir débarquer toute seule, il m’a dit de ne pas m’inquiéter, qu’il me suffirait d’aller boire des bières dans des pubs les soirs pour me faire plein d’amis. Puis il s’est rappelé qu’il me louait une voiture et il m’a dit « oui enfin buvez pas trop quand même » 😉
Et bien vous savez quoi ! C’est même pas difficile !! Je m’en suis fait tout un plat alors que le cerveau s’habitue trop vite. Il faut être un minimum concentré, puis tout roule ! 3h de trajet pour aller jusqu’à Fort William que je n’ai pas vu passer tant les paysages sont magnifiques, j’en pouvais plus, j’aurais aimé m’arrêter tous les 3 mètres… J’ai fait quelques mini pauses photos mais j’ai filé vers l’auberge pour ne pas arriver trop tard, j’étais debout depuis 3h30 du matin, je m’étais trimballée des sacs qui font 3 fois mon poids sous la flotte toute l’aprèm, j’avais envie d’un lit douillet !
Me voilà donc à l’auberge de jeunesse Backpackers Fort William, toute mignonne ! Avec même une cheminée… Bon faut pas être embêté par la promiscuité, les douches sont mixtes (et froides si on s’y prend trop tard), au début ça fait bizarre ! Ce soir-là, j’ai fait mon asociale et je le suis mis sous la couette directement après manger, du coup j’en ai pas trop profité mais je pense que sur plusieurs jours ça peut être un très chouette point de chute…
Première vraie journée de ce Riad trip qui commence ! Je profite d’une bonne nuit de sommeil avant de partir direction Morar pour aller à la plage, Camusdarach Beach plus exactement. Les routes sont toujours aussi folles et le trajet passe à toute vitesse tant je m’émerveille à chaque virage.
Sur place, je me gare sur le parking et j’entame une petite marche vers la dune. La vue est juste magnifique et le soleil commence à pointer le bout de son nez. Je continue la balade sans pouvoir décrocher mon regard de cette grande étendue de sable blanc avant de la rejoindre.
Le sol est jonché de coquillages, quelques enfants les ramassent. Je vais tout au bout et grimpe sur les rochers pour profiter d’un autre point de vue. C’est juste trop beau avec les sapins en arrière-plan encore dans la brume.
Une vieille dame m’acoste car elle m’a vu prendre une photo du sol. Elle me demande si elle a bien vu, je me dis qu’elle est bizarre et je lui réponds que c’est bien ça. Et là elle s’exclame « whaaat a lovely picture it should be !« . C’était trop mignon ! On a un peu discuté, elle m’a raconté comment sa fille voyageait seule elle aussi et comment elle se retrouvait avec plus de 400£ de forfait téléphonique à l’appeler tout le temps 🙂
Je suis retournée au parking en passant par derrière la plage et j’ai pris la direction d’Eilan Donan Castle, THE Chateau d’Highlander ! Je le voyais un peu plus paumé que ça, je suis un peu naïve… En vrai il y a un grand parking, une boutique… Mais bon, ça reste le Chateau de mon amoureux, même avec tout ça c’était quand même impressionnant d’y être…
Me voilà ensuite partie pour Portree, ou j’allais arriver juste à temps pour me coucher du soleil et rencontrer mon futur colocataire pour quelques jours, l’adorable Paul ! A suivre…