Je vous rembarque pour la Crête ! Et si les journées passaient au ralenti, les soirées, elles, ne laissaient qu’un vague souvenir…
Ce jour-là, on est allés à Fodele ramasser des oranges. Mais comme d’habitude, c’est parti en quou… live. Je crois qu’on a vraiment était les pires blogueurs que la Crête aura connu… Mais en même temps, est-ce que c’est pas plus drôle un cours de jonglage au milieu d’un champ d’oranges que de les ramasser ? On est d’accord.
Pour vous dire toute la vérité, la veille avait été bien arrosée et je me remettais doucement de tout ça (comment les habitants d’une île peuvent-ils vous pousser à boire autant ET construire des routes en zig-zag partout…?).
Après une petite pause dans un restaurant tout mignon où on devait juste manger un bout, mais où en vrai on a fait un repas complet en pleine après-midi, nous avons pris la direction d’une distillerie à Raki, l’alcool local, une eau de vie à base de raison et d’anis (mais à vrai dire j’ai jamais senti l’anis tellement ça brulait).
Une distillerie avec une gueule de bois. THE bonne idée.
Alors j’ai décidé d’être raisonnable, mais entre ce qu’on choisit et ce que la vie décide…
Pour vous remettre un peu le contexte : c’était une distillerie « commune », les gens peuvent venir fabriquer leur propres raki. Il y a une cuisine, des tables, et la tradition veut que t’invites tes amis à partager un bon gros repas quand ils t’ont aidé pour la récolte. Un peu comme les vendanges chez nous !
Bref, on avait donc apporté de quoi se faire un petit repas. Et pendant la coupe de légumes, on aurait pu se contenter de ça… Mais non, les copains ont commencer à entamer la bouteille de Raki. Et comme ils disent en Crête « Raki connects people ». Ce soir là, j’ai pu le vérifier.
On en était donc au moment où j’avais décidé d’être raisonnable. Et où en même temps une bouteille de Raki était ouverte.
Au bout de deux shooters, je m’échappe discrètement du BBQ et rentre à l’intérieur de la distillerie, me dirigeant droit vers mon verre d’eau. Sauf qu’entre les deux, le BBQ et mon verre d’eau, il y avait une table de crétois troooop adorables dont un vieux monsieur qui m’a fait signe en grec « non, non tu vas pas plus loin, tu t’assis avec nous et tu me gouttes ça« .
L’alcool, c’est un peu le thé vert de la Crête, ça se refuse pas. Alors je me suis assise, et j’ai bu. Encore et encore. Entre deux gorgées, ils me filaient à manger une sorte de polenta bien compacte en me faisant signe que ça allait un peu éponger.
Et là, tout est parti en vrille. On a enchaîné la soirée à coup de danses traditionnelles (je vous ai dit que j’étais vraiment, vraiment, très mauvaise en coordination de mes membres ? Ben imaginez à 3 grammes) et de shooters. Et j’ai compris ce qu’ils voulaient dire par « Raki connects people ».
Cette soirée restera gravée dans ma mémoire et dans mon coeur… L’hospitalité et la gentillesse des crétois ne faisaient aucun doute mais ce soir là, j’aurais voulu les embarquer avec moi pour faire la fête à Toulouse tous les soirs !
(Et merci à la personne qui a subtilisé mon appareil photos pour immortaliser ces petits moments !)
Le reste des images demeurera secret.