Il y a à peu près un mois de ça, je prévoyais une petite virée à l’Océan de 2 jours avec une copine. Histoire de prendre l’air et de monter sur une planche de surf au moins une fois cet été… Mes deux petits jours de repos arrivent et là… Paf ! De la pluie… On annule donc, inutile de faire autant de route pour ça, j’aime bien la pluie mais quand même.
Ce qui devait arriver arriva, en restant mes 2 jours de repos à l’appart, ça n’en fût pas vraiment… Quand on a l’ordinateur a porté de main et une to-do list longue comme son bras, difficile de s’arrêter.
Je commence à bien me connaître (presque 29 ans que j’apprends…), et je sentais la saturation arriver, accompagnée de son petit air grognon. Alors un soir, à 2h du matin, n’arrivant toujours pas à dormir, j’ai filé sur easyjet.com, j’ai regardé mon agenda pour trouver 5 jours de libres, et j’ai pris la première destination que je trouvais ! Et ce fût… Majorque !
Après avoir bossé à fond pendant 2 semaines histoire de partir l’esprit tranquille, me voilà dans l’avion, direction Palme. Quand j’ai posé les pieds au sol, un sourire grand comme ça s’est posé sur mon visage et ne l’a plus quitté depuis. Ca fait du bien de se faire des petits cadeaux comme ça de temps en temps, de se retrouver un peu avec soi-même. Comme dans un couple quand le quotidien commence à peser.
On n’est pas toujours tendre avec nous-même, on se culpabilise pour des petites choses, du retard dans le boulot, une vaisselle qui traîne depuis la veille, on se reproche des choses, ces kilos en trop, cette séance de sport zappée… Alors de temps en temps, se dire qu’on a mérité une petite pause loin de tout, et se faire un petit cadeau, ça aide à se réconcilier.
Arrivée vers midi le premier jour, il me restait l’après-midi pour me balader après avoir déposé mes affaires dans ma super
chambre AirBnB ! L’occasion de découvrir la petite ville de Palme, qui porte très bien son nom… Pour tout vous avouer, j’étais un peu crevée d’avoir bossé plusieurs semaines non stop, du coup ce fut très soft, pas de visite, juste une balade dans les petites ruelles et jusqu’à la plage (trop cracra), en passant par le port. Il y a pas mal de choses à voir, palais royaux, la cathédrale, mais impossible de trouver la motivation, j’avais juste envie de marcher.
Le lendemain, j’attaquais ma visite de l’île. On conseille souvent de louer une voiture sur place, mais j’aime bien me faire porter, et le réseau de bus en été est assez développé, du coup, carte en main, j’ai décidé d’aller voir une des plages les plus connues de Majorque : Es Trenc. Sable fin et eau turquoise… Le temps de me faire une chouette copine sur la plage (il n’y a pas d’âge !), de faire bronzette ensemble quelques heures, j’avais déjà la bougeotte. Il n’y avait pas de bus jusqu’au soir, du coup j’ai décidé de marcher jusqu’à la prochaine ville. De Sa Ràpita, direction Colònia de Sant Jordi pour rejoindre le village de Santanyí. L’occasion de faire quelques kilomètres les pieds dans l’eau, passant de plages naturiste aux plages familiales, et inversement…
Arrivée à Santanyí vers 14h, j’ai découvert un petit village tout mort (oui 14h en Espagne, j’avoue j’aurais pu m’en douter). Les deux photos que je vous ai mises sont les deux seules choses que j’ai croisé en petit peu mignonnes… En 10 minutes j’en avais fait le tour, et avec cette chaleur de fou, je ne rêvais que d’une chose, retourner à la plage ! Après avoir déchiffré les horaires de bus à l’arrêt, je vois que le prochain passera vers… 18h, youhou ! Miracle, j’en vois un garé et je me dis que je vais aller demander de l’aide au chauffeur, peut-être qu’il pourra mieux déchiffrer ces put*** d’horaires que moi. J’arrive tout sourire et me fait royalement envoyer chier… Oui, oui, j’étais perdue au milieu de la pampa majorquaise et il en avait rien à secouer… Bref, il m’en faut plus pour me gâcher une journée, j’ai traversé la route, levé mon pouce, et une demi-seconde plus tard, une voiture s’arrêtait avec un couple trop cool à l’intérieur ! Ils m’ont demandé où je voulais aller, je leur ai répondu « n’importe où pourvu qu’il y ai de l’eau » et me suis retrouvée à la Cala Ferrera, dans une petite crique magnifique, ma covoitureuse fortuite du jour m’a accompagné, et on a passé la fin de journée à alterner eau à 30 degrés et serviette de plage.
Après cette mésaventure, je me suis dit que je visiterai l’île et ses petits villages une autre fois, au printemps, et que le reste du séjour allait se résumer à de la plage. Sauf qu’après une bonne nuit de sommeil, j’avais déjà re-envie d’aller crapahuter. Du coup, j’ai pris le bus direction Saint Elm, à l’ouest, pour prendre une navette qui m’amènerait sur la petite île de Sà Dragonera.
Elle porte son nom du fait de sa forme de Dragon, au début je ne comprenais pas, forcément je la voyais de dessus sur une carte, mais une fois devant, révélation ! J’y suis un peu allée à l’arrache, je ne savais pas trop ce que j’allais y trouver, difficile d’avoir des infos sur le net. Je croisais juste les doigts pour pas me faire entuber avec la navette comme le jour d’avant avec le bus, parce que le bateau en stop, c’est quand même vachement moins pratique…
Une petite vingtaine de minutes plus tard, me voilà sur l’île ! Moi et mon organisation légendaire n’avions pris qu’un fond de bouteille d’eau et c’est là que je me rend compte qu’à part les lézards effectivement promis, il n’y a absolument rien sur cette île… Pas de plage, pas d’eau… Juste trois itinéraires pour des minis-randos. Alors à y être, je me suis mis trois coups de pshiit de crème solaire, et suis partie sur les petits sentiers, sous un soleil de plomb et en Birkenstock. Et bien aucun regret, la déshydratation en valait la peine, j’ai pu voir de superbes paysages ! Majorque est aussi jolie de loin que de dessus et les lézard étaient tous trop cools et prenaient la pose dès que je sortais l’appareil. J’ai aussi pu voir des canards bizarres et un phare (j’aime bien les phares…).
Une fois revenue sur Majorque, j’ai fait une pause à la plage de Saint Elm en attendant le bus du soir. Puis, j’ai rejoint ma copine rencontré la veille à Es Trenc pour des bières sur la plage de Palme, celle de Can Pastilla, bien plus jolie que la première que j’avais testé.
Et c’était déjà presque la fin… L’île paraît immense quand on y reste si peu de temps (et qu’on se déplace en bus, hum, hum…), il fallait donc faire des choix. Le Nord avait l’air de regorger de petits trésors, mais ça m’aurait pris trop de temps d’aller l’explorer, j’ai donc décidé de me cantonner au sud pour cette fois ! Le matin j’ai donc pris la direction du petit port de Portocolom. Adorable petit village de pêcheurs. Après un (long) trajet en bus, je me suis baladée sur le port, j’ai pris quelques photos, manger sur un banc face aux petites maisons et me suis mise en recherche d’une plage ! Parce que quand même… Il faut pas oublier qu’il faisait une chaleur caniculaire et que c’était mon dernier jour pour accumuler plein d’heures de sommeil ! Je me suis donc retrouvée à la Cala Marsal (comme la moitié de la population terrestre), certes pas l’endroit le plus paisible du monde, mais l’eau turquoise suffit à faire oublier tous les cris d’enfants…
Le lendemain, je filais à l’aéroport retrouver Toulouse. Cinq jours toute seule, loin de tout, ça fait un bien fou, mais quand même, me tardait de retrouver les copains (surtout qu’on avait organisé une génialissime soirée pour le soir-même, la transition fût donc easy !). Il me tarde d’y retourner, il y a encore tout un tas de petites croix sur ma carte à explorer. Je vous conseille vraiment ce petit bout de paradis qui est à moins d’1h d’avion de Toulouse (100 euros d’avion, 65 euros d’hébergement et quelques sandwichs par-ci, par-là, ça valait vraiment le coup !).