… Célibataire vendue. Mais célibataire. Et j’aime ça. J’aime pouvoir dire « oui » quand Audrey m’appelle une après-midi pour me demander si je suis d’accord pour participer à la vente aux enchères organisée par le Vasco au profit des Restos du Coeur. C’est un peu le bordel ma vie en ce moment, ma vie sentimentale, je vous en parle même pas. Mais c’est un chouette bordel, du genre qu’on se dit qu’il faudrait ranger un jour, mais que sans lui, ce serait un peu, même beaucoup, moins drôle…
Alors oui, mon plaid me répète souvent qu’une personne de plus dans le canapé pour une soirée douillette ensemble, ce serait quand même pas mal. Mon sac à dos me tanne pour un voyage en amoureux… Mais j’ai le temps, le temps de profiter de ces soirées où je suis vendue aux enchères.
Ca fait maintenant un petit moment que le Vasco Le Gamma, très très chouette petit bar du quartier Saint-Cyprien que je ne ferai pas l’affront de vous présenter, organise cette petite vente de célibataires pour la bonne cause. Et qui dit vente aux enchères, dit commissaires priseurs ! Des As dans l’art de déshabiller les garçons, mesdemoiselles, vous avez raté du lourd, hum, hum…
Donc vous imaginez bien que passé le moment du « oui, oui, pas de souci, vends-moi quand tu veux ! » à Audrey, mon cerveau a commencé à calculer = ventes aux enchères = enchères. Oui, y avait pas beaucoup à calculer. Gros flippe quand même… L’avantage c’est qu’il calcule pas souvent et pas longtemps, on pourrait qualifier mon cerveau de je-m’en-foutiste… Bon, j’avoue j’ai quand même recruté Adrien pour venir enchérir au cas où je ferais un mega flop, j’ai une réputation à tenir 😉 Alors bon, autant passer à la réponse avant d’avoir la question. Je vous annonce valoir en tout et pour tout 70 euros. Ou plutôt 70 repas ! Maintenant, quand je me ferai draguer par des gros lourds, je pourrais leur dire « ok, on prend un verre ensemble mais faut que tu files 70 repas aux Restos du Coeur« . J’ai espoir. Un peu.
Mais voilà, ma vie sentimentale étant ce qu’elle ai, il a fallu que j’ai un gros craquage sur le seul gars maqué du bar. J’ai eu droit à un petit mot glissé dans une poche de ma veste plus qu’adorable par un garçon tout aussi adorable, j’ai eu droit à un beau gosse de chez beau gosse servi sur un plateau par ma chouette copine venue m’encourager… J’avais un magnifique Canadien avec un accent à craquer que j’aurais pu acheter. Mais non, non. Il a fallu que je craque sur le seul garçon qui avait sa langue dans la bouche d’une autre toute la soirée. (Rassurez-moi, vous aussi quand vous vous dites « pourquoi ça n’arrive qu’à moi » vous le faites sur l’air de Sandy Valentino ?) Ce n’est pas encore ce soir que je rangerai mon petit bordel auquel je me suis peut-être un peu trop attachée. Tout va bien.
Je vais continuer à en profiter un peu, un jour faudra bien mettre de l’ordre dans tout ça. Mais pour l’instant, passer une soirée entourée de mes amours d’amis (qui ont eux-même des amours d’amis), à mater du beau mâle (même si bon, je préfèrerais du beau mâle CELIBATAIRE !), en buvant des « méduses » me suffit largement ! Mon plaid et mon sac à dos attendront encore un peu… (Pas trop quand même hein, moi aussi les soirées douillettes et les vadrouilles en amoureux me manquent)
Encore merci tout plein au Vasco pour cette chouette soirée, à Audrey pour ses idées folles, à nos super commissaires priseurs et à mes amis qui étaient prêts à casser leurs tirelires pour m’éviter le rencard avec le pervers d’à côté qui, heureusement pour moi, était aussi pauvre que lourd !
Et puis si le coeur vous en dit, un ptit don par ici, quelques euros, plein de repas.
Je prolonge l’offre, un don, un rencard 😉
(Et accessoirement, je vends aussi Adrien)