Bon, si je vous dis que, sans ordre particulier, dans mes films préférés de toute la Terre, il y a :
– « Predator » (1987, John McTiernan, Monsieur « Piège De Cristal » et « Une Journée En Enfer » entre autre, ou comment Schwarzenegger batifole dans la boue avec une bestiole de 2 mètres pas forcément très sympathique)
– « Rocky IV » (1985, Sylvester Stallone, ou comment Stallone batifole avec un grand russe (Dolph Lundgren) sur un ring pour réconcilier les deux superpuissances américaine et soviétique sur fond de Guerre Froide pas tout à fait terminée)
– « Bloodsport » (1988, Newt Arnold, ou comment Van Damme batifole sur un ring bizarre avec un coréen pas très fair-play sur fond de cassage de briques et de pêche de carpes à mains nues)
– « Une Journée En Enfer » (1995, John McTiernan, ou comment Willis batifole dans New-York avec un schleu pas content d’avoir perdu son frangin qui fait des devinettes pas rigolotes)
Si j’ajoute que j’adore le patriotisme dément présenté pendant des années par la famille Norris à travers « Walker Texas Ranger » (qu’on se fade sur TF1 depuis notre naissance ou presque), que j’aime beaucoup Jason Statham (« Snatch » quand même !!!) et Jet Li (« Danny The Dog » !!!), malgré une petite jalousie parce qu’ils se battent vachement mieux que moi…
Bah vous vous dites quoi ?
Que « Expendables 2 » allait forcément me plaire !!!
Et vous avez raison de vous dire ça !
Malgré l’absence de scénario (soyons honnêtes), ce film d’action, volontairement « à l’ancienne », turbo-tabasse !
Les scènes d’action sont évidemment too-much, le jeu des acteurs est évidemment too-much (Van Damme juste parfait dans le rôle du gars gentil qui se force à être Vilain, Lundgren, mec brillant dans la vraie vie, qui se met dans les pompes du gars défoncé, borderline et génial, Norris, acceptant d’être la supposée légende que les internautes ont crée ces dernières années via les Chuck Norris Facts (
Top 30 des Chuck Norris Facts – Chuck Norris nous raconte sa Chuck Norris Facts préférée) est juste exceptionnellement kitch en Loup Solitaire).
Les scènes calmes sont évidemment chiantes et caricaturales (et leur portée moins pertinente, peut-être à cause de l’absence de Mickey-j’ai flingué ma carrière-Rourke).
C’est bien sûr violent (à l’image de « John Rambo » (2008, SYLVESTER STALLONE… BON SANG, QUAND LES GENS VERRONT QUE C’EST UN DES SEULS ACTEURS A ECRIRE ET REALISER LA PLUPART DE SES FILMS !!!)), mais délicieusement ancré dans notre monde, celui des acteurs qui jouent dans le film.
Ainsi, si dans le premier volet, on avait un Barney Ross (Stallone) qui disait à un Monsieur Chapelle (Willis) que le problème de Trench Mauser (Schwarzenegger) venait de son désir de devenir président des Etats Unis, dans le second volet, Norris devient l’homme qui, non content de survivre à la morsure d’un cobra royal, induit la mort dudit reptile, Schwarzy devient l’homme qui reprend les répliques du « Terminator » qu’il a incarné à trois reprises, Willis ne se contente pas d’être le tireur de ficelles, il est aussi celui qui ressort la phrase préféré de John McClane, un des ses rôles les plus emblématiques, « Yippee-ki-yay« , Lundgren voit sa propre vie télescopée dans celle de son personnage (ainsi Gunnar a fait le MIT et est suédois)…
Bref, c’est un grand foutoir où les personnages deviennent leurs acteurs, où les clins d’oeil aux films d’action des 80’s et des 90’s sont tellement nombreux qu’ils nuisent à la fluidité du film, mais c’est tellement bon et irréel de les voir là, tous, sur le même écran qu’à la limite on s’en fout !
Et puis comme ça faisait des années qu’on n’avait plus eu de répliques cultes (un peu comme dans « Predator », quand le héros balance à l’extra-terrestre « t’as pas une gueule de porte-bonheur« ), on est tout content d’en avoir quelques unes à se mettre sous la dent (Mauser à Chapelle « mes pompes sont plus grandes que ta voiture« ) et ça, rien que ça, ça n’a pas de prix…
Et puis comme disait Tarantino (et c’est pas n’importe qui hein !) «
il ne faut pas rire du film, il faut rire avec le film« .
Alors bonne séance ! Dites-vous juste que ce n’est pas un film conventionnel, c’est une bande de gars qui ont voulu s’amuser ensemble.
Le film n’est qu’un prétexte !