A way of travel

LANDES | PAYS BASQUE​

Ce doux rêve qu’est le droit d’auteur…

Petite parenthèse au milieu de mon joli séjour marocain chez Touda Ecolodge pour vous parler d’un sujet qui m’énerve depuis plusieurs années et en particulier depuis que j’ai ouvert le blog mais qui n’a, malheureusement, aucune solution à mes yeux…

Quand j’ai commencé à vous raconter ma petite vie illustrée de photos il y a maintenant 3 ans, je n’avais pas trop idée des conséquences que ça allait avoir sur mon futur. En quelques mois, les statistiques du blog se sont envolées, et d’un petit journal pour raconter nos aventures aux amis et à la famille, les articles étaient lus par plusieurs centaines de personnes par jour. Ca m’a ouvert énormément d’opportunités professionnelles (je suis pas sûre qu’on ouvre des opportunités, m’enfin bon, vous voyez…), ça m’a fait rencontrer des gens géniaux et complètement fous de talents, ça m’a fait voyager… Bref, c’est une merveilleuse aventure que je vis depuis quelques années.

Mais ça a aussi le mauvais côté de voir mon travail utilisé sans autorisation. Parce que oui, certains ont du mal à le comprendre visiblement, mais c’est MON travail. Certes c’est le plus beau métier du monde, je l’adore et je ne vois pas le temps passer mais ça reste un travail, ça demande de l’énergie, des sacrifices et ça me permet d’aller au Carrefour City du coin m’acheter des patates pour me nourrir et ainsi ne pas décéder.

Je prends des photos tous les jours, je les retouches, des gens me paient pour les avoir et l’Etat se sert gracieusement dans mon chiffre d’affaire.

Visiblement, toutes ces informations ont du mal à arriver aux cerveaux de nombreuses personnes et c’est régulièrement que je retrouve mes photos, sans aucun copyright ou mention de mon nom sur les sites Internet et autres supports de communication. Un burger par-ci, des cupcakes par-là… Alors je me bats mais j’avoue être bien souvent lassée… J’essaie de rester gentille, je suis un peu bisounours de nature, mais parfois, mon commentaire « Pourriez-vous, AU MOINS, citer mon nom » disparaît comme par enchantement…

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Des bijoux et des dinosaures : visite de la vallée…

En ce quatrième jour à Touda, nous sommes partis à la découverte de la vallée Ait Bougmez et en particulier Tabant, son centre administratif. Saïd nous a trouvé un pick-up et on a pu profiter des magnifiques paysages tout du long… C’était magique !

A midi, nous nous sommes arrêté dans le petit village d’Aït Imi aux airs paradisiaques malgré ses modestes habitations qu’on pouvait retrouver dans chaque petit village berbère croisé sur notre route. Les arbres en fleurs, les noyers centenaires, un petit air frais et les moulins à eau, derniers de la vallée, rendaient l’endroit tellement apaisant et contrastaient avec les hauteurs où on retrouvait chaleur et poussière. Avant de pique-niquer et de visiter un moulin, on a fait un crochet chez une connaissance de Saïd qui nous a montré ses créations : de jolis colliers en laine de mouton.  

Sur le chemin du retour, plusieurs étapes nous attendaient. Un verre de thé chez un « papi photogénique » comme l’appelait Saïd, et quelle photogénie en effet ! Puis le village Ibaqalliwn, réputé pour ses traces de dinosaures. 

Pour nous accueillir, les enfants du village, encore une fois tout sourire et ravis de nous montrer « leurs » traces, dont ils connaissent les emplacements par coeur. Une grande dalle de calcaire est « posée » là, au milieu des maison, à peine conservée, et laissant apparaître plusieurs dizaines d’empreintes de dinosaures vieilles de plus de 185 millions d’années… Tellement accessible, tellement peu mis en valeur, qu’on a du mal à y croire quand on pose sa main par dessus. Des trésors de notre planète laissés à l’abandon.

Après beaucoup de sourires et pour le retour, nous sommes passés par Ifrane… Arrivés en bas du col, « petit » cours d’eau à traverser : construction d’un pont improvisé et le pick-up qui coince avant d’y arriver. Mais avec un peu de corde, beaucoup de muscles et l’aide des villageois, on s’en est sorti !

Arrivés à Touda, il était déjà tard, mais avant d’aller prendre une petite douche, on a eu droit à un super gâteau préparé par les filles, accompagné de thé. L’occasion de se poser, prendre le temps, admirer la vue, faire un selfie pieds avec Fatima… Car c’est aussi ça qu’on aime à Touda, à côté des nombreuses activités qui sont proposées (cours de photos, cuisine, trecks, stages photos, etc.), se poser simplement et profiter. De ses habitants et de leur gentillesse, des paysages somptueux et du temps qui passe tout doucement, permettant d’apprécier chaque seconde… 


Pique-Nique au lac Izourar

Le troisième jour fut finalement le bon pour partir à la découverte du lac d’Izourar ! Après avoir avalé quelques dizaines de crêpes (en exagérant à peine…), nous nous sommes mis en route. La petite maison que vous voyez sur la colline sur la photo de dessous, c’est justement Touda ! Pour vous dire la superbe vue qu’on avait…

Le Haut-Atlas (et peut-être le bas, faudrait que j’aille vérifier tiens…) est le lieu parfait pour les randonnées. Les paysages, comme vous avez déjà pu un peu le voir, sont juste magiques, ils changent d’une vallée à l’autre. Les points de vue sont à couper le souffle… J’avais envie de gravir tous les sommets pour profiter de panoramas surement aussi fous les uns que les autres. C’est vraiment le rêve pour tous les marcheurs et amoureux de la montagne (ou pour le devenir en tout cas). Des balades, allant de quelques heures à plusieurs jours, sont organisées directement par Touda si on a envie de se faire guider dans les montagnes par Ahmed. En plus (même si ça ne me concernera pas avant plusieurs longues années j’ai trouvé ça super), les enfants peuvent aussi être de la partie, comme ça a été le cas pour les deux garçons de Saïd ce jour-là. Ils se sont éclatés à dos de mule.

Une fois en haut, il me semble qu’on est passé de 2400m à 2900m d’altitude, tout en douceur, Ahmed a commencé à nous installer un petit endroit pour pique-niquer aux petits oignons. Il a fait chauffer le thé pendant qu’on découvrait la beauté du lieu. Au loin, on pouvait apercevoir les enfants du village montés pour une partie du foot près du lac, si c’est pas un des meilleurs spots du monde pour une partie entre copains… On a eu droit à un délicieux repas chaud, pique-nique de rêve, et après un peu de digestion, on s’est remis en route !

Le retour fut tout aussi facile (en tout, on doit marcher dans les 4h), avec une magnifique vue sur la vallée. On est redescendu par la vallée et ses cultures, pour remonter à Touda où nous attendait un super goûter préparé par Fatima et Nejma.

J’ai eu envie de redescendre faire un tour au village avant le dîner, comme une envie de ne pas perdre une seule petite miette de ce voyage. On a retrouvé deux adorables petites filles avec qui on avait passé un peu de temps la veille et qui étaient toute contentes de nous retrouver. Celle au foulard orange me faisait rire, elle me demandait tout le temps de la prendre en photo en me faisant des regards perçants dignes des grands mannequins et des poses à la Vogue. Et celle au le foulard violet m’a fait complètement craqué tout le séjour, mais je crois que c’est parce que son sourire me rappelait énormément ma Kali ! A chaque fois qu’on les croisait, on avait droit à un petit bonjour de la main et des sourires pétillants…

Quand on est revenu à Touda, c’était la fête : Ahmed, Brahim, notre super chauffeur, le guide d’un groupe de touristes allemands de passage… Tous avait récupéré des bassines ici et là et avait commencé une petite session musicale improvisée ! Ils ont ensuite récupéré de vrais instruments et nous on offert un bon moment de rigolade et de danse. Une petite mamie trop mignonne était montée du village avec un bébé et dansait aussi, elle n’arrêtait pas de rire contrairement à ce que peut laisser penser la photo.C’était un joli moment de partage, clôturé par un délicieux tajine…

Du vent, du thé et des sourires…

… La routine quoi. 
Non, en vrai y a pas eu du vent tous les jours, mais ce jour-là, pffiuu. Par contre, tous les jours, y a eu des crêpes, et croyez-moi, ces crêpes-là, il en faut des heures de derby pour les éliminer (la recette arrive bientôt). Mais commencer la journée par de telles douceurs ne peut que présumer de jolies choses. Et ce fut le cas, tous les jours. 
On devait faire une mini-randonnée vers le lac Izourar, malheureusement et comme vous pourrez le voir sur la photos du Mont Azourki juste au-dessus, on se serait « un peu » pris la poussière dans la face. On est donc partis à la découverte de la vallée et de ses habitant…

A l’abris des montagnes, l’air était tout doux et on avait presque chaud, mais quand je re-regarde ces photos, je me dis qu’on aurait été là-haut, on aurait souffert ! Ce changement de programme nous a permis d’en apprendre un peu plus sur Ait Bougmez… Son système d’irrigation juste impressionnant, ses cultures d’Iris pour l’industrie pharmaceutique, l’électricité arrivée tout récemment dans le village… La diversité des payages est impressionnante, j’imaginais quelque chose de tout rouge, terreux et je suis arrivée dans un petit paradis verdoyant. Au milieu de ces imposantes collines, les cultures fleurissent un peu partout, donnant un petit côté irréel à la vallée. Saïd nous a permis de découvrir plein de choses, comme l’architecture particulière des maisons berbères : mur côté vent en briques, balcons tournés vers les champs pour garder un oeil sur les cultures… Bref, cette balade fut très enrichissante.

Christel de Voyage & Féminin

Brahim nous a ensuite proposé de venir boire un thé chez lui pour découvrir l’art du tissage. A côté, les blogs de DIY m’ont paru bien fades ! C’était trop beau à voir, et le lieu donnait un côté hors du temps très particulier. J’aurais pu y passer des heures, je pense que je n’aurais pas tenu longtemps avant d’aller tisser avec elles. J’aurais aimé pouvoir plus discuter, mais j’avais trop peur de les embêter… Savoir comment elles voyaient ça, pour nous c’est un passe-temps, un loisir, pour elles un gagne-pain mais est-ce qu’elles y prennent ce plaisir qu’on connaît, plein de questions qui trouveront des réponses dans un prochain voyage, car une fois qu’on est passé par la vallée d’Ait Bougmez, impossible de ne pas y retourner…

Oui, la femme de Brahim était juste radieuse, j’aurais aimé lui demandé un peu de son temps pour quelques photos un de ces jours mais une semaine, ça passe bien vite. Une raison de plus d’y retourner… 

 

Sylvie de Le coin des voyageurs

La fin de notre balade à travers la vallée coïncidait avec le coucher du soleil et la photographe que je suis ne peut pas louper une telle lumière, alors on a décidé de prolonger un peu pour aller faire un tour du côté des enfants où un super match de foot se tenait. Ils se sont régalés à nous faire des démo de leur talent !

Je crois qu’en fait, si la cuisine était si bonne, c’est que c’était le seul moyen de nous faire retourner à la maison. Non mais regardez, avec un tel paysage devant les yeux, qu’est-ce qui peut vous faire vous enfermer mis à part le poulet au citron de Fatima ? On est d’accord… 

Et ces petites choses que vous voyez juste dessous, ce n’est autre que l’équivalent des croûtons berbères. Parce qu’en plus d’avoir des soupes qui déchirent, il y trempent des gâteaux qui déchirent encore plus. 





Direction la vallée d’Ait Bougmez…

Il y a une semaine de ça, mon coeur commençait à se serrer en me disant que j’allais bientôt devoir quitter le Maroc, ses montagnes, ses paysages et surtout ses habitants auxquels je m’étais énormément attachés en quelques jours… 
Heureusement, une bonne centaine de gigas de photos à trier m’attendaient à mon retour et mine de rien, ça aide à se remettre doucement d’un si beau voyage. J’avais hâte de partager toutes ces belles images avec vous !
Voici donc ma semaine dans les vallées de l’Atlas à la découverte des villages berbères, organisée par Saïd Marghadi, le fondateur de l’Ecolodge Touda, en compagnie de deux bloggueuses toulousaines : Christel de Voyage & Féminin et Sylvie du Coin des Voyageurs, ainsi que de Mandy de Why Morocco, blogueuse canadienne.
Nous sommes arrivées à Marrakech via un vol EasyJet mardi matin… Le réveil a un peu piqué mais j’étais surexcitée à l’idée de cette semaine, alors avec un muffin et un chocolat chaud, ma courte nuit a été oubliée… 
Avant de partir, j’avais voulu jeter un oeil sur Pinterest histoire d’avoir une petite idée de là où j’allais atterrir mais aucune trace d’Ait Bougmez et autres villages au programme. Mais peu importe, je suis plutôt du genre à aimer les surprises, alors je n’ai pas cherché plus loin et je suis partie à l’aveugle, impatiente de découvrir le Haut-Atlas. 
A notre arrivée, un chauffeur nous attendait et 5 heures de route plus tard à admirer de magnifiques champs de coquelicots, à se perdre dans les montagnes sur des petites routes sinueuses, à croiser des villageois marchant au milieu de rien… Nous sommes enfin arrivée à Ait Bougmez, petit village berbère au bout de la vallée du même nom, au bout du monde à mes yeux. 
Le moment venu de rencontrer les belles personnes avec qui nous allions passer les sept prochains jours à se créer des souvenirs inoubliables. Rencontre qui annonçait de beaux moments à venir : Ahmed et Fatima étaient en train de construire un four à pain à côté de la maison sous l’oeil attentif de Pauline, stagiaire à Touda pour quelques temps. Nous avons également enfin pu rencontrer Saïd, à l’origine de ce projet, et sa petite famille venue l’accompagner pour les vacances. 

Vivant en France, c’est donc Ahmed et Fatima qui tiennent la maison lorsqu’il n’est pas là. Ahmed, c’est le fils du chef du village, Ali, arracheur de dents de son état dont je serai amener à vous reparler… Fatima, c’est la grande soeur de Saïd, une petite perle au milieu des montagnes à qui on a envie de faire des câlins à longueur de journée. On la voudrait en soeur, en mère, en amie… Inutile de parler la même langue avec d’aussi jolies personnes, les clins d’oeil suffisaient.
Tout ça dans un décor à couper le souffle… Des montagnes à perte de vue, des sommets enneigées et une vallée luxuriante, parsemées de pommiers en fleurs et d’iris. A partir de ce moment-là, mes yeux n’ont plus arrêter de briller d’une semaine !

Une fois le four terminé, et un bon repas englouti, nous sommes descendu rencontrer Ali, le fameux chef de village, arracheur de dents, qui nous a accueilli à bras ouverts pour un thé à la menthe dans son salon. On a un peu parlé de son métier, mais comme dans les jours qui ont suivi, on est directement aller le voir en pleine action lors d’un marché dans la vallée voisine, je garde le suspens encore un peu et vous reparlerai de lui dans un autre article…

La fin de journée commençait à tomber sur la vallée lorsque nous avons terminé, l’occasion de se promener dans les jolies petites ruelles de ce village berbère qui nous était encore inconnu et de découvrir des enfants aux yeux pétillants qu’on allait apprendre à connaître au fil des jours…

Nous sommes ensuite remontés à Touda pour profiter de la vue sur la vallée au coucher du soleil et grignoter mes premières crêpes marocaines (qu’est-ce que je n’ai pas fait ce jour-là, une fois en bouche, ce fut la fin, mon quota à la journée n’a fait qu’augmenter de jour en jour pour finir sur un cours de cuisine dont je vous livrerai bientôt les secrets…), servies par la jolie Nedjma, autre personne de Touda à qui on s’attache en quelques secondes.

Je ne me suis jamais lassée de cette vue en sept jours et j’en ai fait des centaines de photos à chaque fois qu’un nuage bougeait ou que la luminosité changeait… Préparez-vous à voir Ait Bougmez sous toutes les coutures et à toutes les heures dans les prochains articles… 

Le soir est tombé bien vite et le réveil à 5h s’est fait ressentir, on a donc profité d’un merveilleux repas au coin du poêle, découvert la soupe berbère et manger un délicieux tajine préparé par les filles. A même pas 22h on était toutes dans nos lit, de belles images plein la tête et en un claquement de doigts, tout le monde dormait profondément !